Ceci est un site sans réclame
LA gratuité d'un média n'est réelle que s'il est exempt de réclame, puisque celle-ci n'a d'autre but que de vous faire dépenser. Vous n'êtes pas influencé par la réclame? Bravo et tant mieux pour vous, si toutefois vous ne vous bercez pas d'illusions.
La lisibilité d'un média est plus grande sans réclame, qu'il s'agisse du rédactionnel (certaines réclames font tout pour ressembler à de l'information «objective» par le mode plus ou moins reconnu de la «publicité rédactionnelle») ou du visuel: le but est d'attirer le regard ou de choquer. D'où par ailleurs des relents sexistes ou racistes…
La manne publicitaire est également un moyen de pression: il arrive que des annonceurs retirent leur réclame à un média si du contenu les dérange. Dans les années 90, un distributeur avait retiré sa publicité au quotidien Le Soir pour le punir d'une critique de film trop sévère à son goût. Beaucoup plus récemment, Géo-Histoire a censuré un article sur la collaboration avec l'Allemagne nazie d'entreprises actuellement parmi ses annonceurs.
Ces pressions peuvent être plus indirectes, ou internalisées par les rédactions ou les directions de journaux.
Sur Internet, de nombreux sites acceptent des annonces sur lesquelles ils n'ont aucun droit de regard: un site sceptique peut alors afficher de la réclame pour des voyants, un site athée des cours «bibliques»…
Ces considérations amènent à installer des filtres anti-pub.
Quelques exemples
Un genre de réclame courant est l'inclusion, au milieu d'une page, d'«annonces» relatives au thème traité. Comme il est question sur le site charlatans.info de croyances ou pratiques paranormales, quoique de façon négative, Google insère des liens vers des sites vendant du paranormal. C'est peut-être idiot et contre-productif pour les annonceurs (qui sait?), mais cela jette un discrédit sur le site-hôte.
L'effet est encore plus parlant sur l'exemple suivant, parce que les réclames suivent le titre «Les sites que nous aimons bien», alors que la page veut présenter des liens vers d'autres sites qui veulent informer sur le paranormal,
Le dernier exemple est encore plus bizarre, puisque c'est la page d'accueil qui signale que des membres zététiciens se lancent dans une «radio vraiment libre». Le lien redirige vers une page externe remplie de publicités et de l'invitation à acheter le nom de site radiovraimentlibre.com, sans préciser quoi que ce soit sur le projet.
Ces exemples sont choisis parmi les liens du site www.jchr.be, hélas! Il est difficile de se préserver de la réclame. À la prochaine refonte du site?
Suite…
Comme le site zététique propose un lien direct pour ceux qui désirent leur intenter un procès (l'objet s'intitule «A propos du procès que j'ai déjà instruit», c'est assez mignon), j'ai envoyé le mail suivant, suivi d'une triste réponse:
En fait, il semblerait que des margoulins aient récupéré le nom de l'ancienne adresse du site zététique ainsi que son contenu pour en détourner les visiteurs. Il faudrait toujours garder un ancien nom de site une année en vidant ce dernier de tout contenu pour dissuader les fils de pubs.