MuseScore 3 - jouer de la musique à partir d’une portée ou tablature

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SI l’on connaît un peu la notation musicale, il est parfois plus simple, plutôt que d’utiliser un séquenceur, d’écrire directement une partition sur MuseScore (GPL), capable de la jouer en tenant compte de la plupart des nuances.

Rédigé à partir de la version 2.3.2 (Debian10 Buster) et 3.2.3 (Debian11 Bullseye), puis revue après l’installation des versions 3.4.2 et 3.6.2 installée en AppImage ; la version 4.4 est maintenant disponible.

Outre les menus, l’interface de MuseScore est articulée autour de trois lieux-clés : la barre d’outils, qui concerne les fichiers et notes, les palettes, qui sont des indications autour de la portée, et l’inspecteur, qui permet un paramétrage des événements.

1. Barre d’outils

En haut de la fenêtre, juste en dessous des menus, elle se configure avec Affichage » Barre d’outils ou par un clic droit sur le haut de la fenêtre. Les outils sont répartis en cinq groupes d’icones :

1.1 Opérations sur les fichiers

2022.02.06 - Ajout des exportations

Opérations communes aux éditeurs : Nouveau - Ouvrir - Sauvegarder - Imprimer - Annuler / Refaire (une action) - Pourcentage d’affichage - Affichage continu, par page ou sur une seule page.

Un fichier MuseScore a pour extension MSCZ, qui n’est pas lisible par (tous) les autres logiciels de musique. Fichiers » Exporter permet de sauvegarder (exemple d’un fichier MSCZ de 33,7Ko, partition de piano de 27 mesures, 148 notes en clé de sol, 107 en clé de fa, triolets, armure et altérations accidentelles, reprises et renvois, titre et auteur) :

• des fichiers d’événements musicaux (vers d’autres logiciels de musique) :
  • MIDI / MID (3,0Ko) - le plus universel mais très basique, la mise en forme n’est pas sauvegardée et MuseScore, à l’importation, ne peut reconstruire les renvois (les répétitions le sont in extenso), interprète les triolets de doubles-croches de façon médiocre (un fichier MIDI enregistre les événement sous forme «temps-ouverture d’une note-temps-fermeture», pas sous forme de division de la ronde), inventant des septolets et séparant des notes d’une même portée.
  • MusicXML / MXL (6,9Ko) - format plus complet mais peut-être moins universellement implémenté. Bizarrement, MuseScore n’a pas reconnu l’étiquette Swing et a joué le morceau en croches, les points d’orgues ne sont pas interprétés. Les accords, silencieux sur le fichier original, sont joués.
• des fichiers de son :
  • WAV (32,3Mo) - la qualité CD : 44.100 échantilons/s, 16bits, stéréo, ce qui vaut 10,6Mo par minute
  • FLAC (9,2Mo) - fichier compressé sans perte, environ 50% du WAV pour du son naturel, mieux compressé ici (sons plus stéréotypés)
  • MP3 (2,9Mo) - compression avec perte, en domaine public depuis 2017
  • OGG (2,2Mo) - compression avec perte, meilleure qualité et format libre
• des partitions aux formats :
  • PDF (57,6) - fichier universel et multipage
  • PNG (363,3) - image compressée sans perte, format ouvert
  • SVG (576,6Ko) - image vectorielle, moins universelle mais extensible sans pixellisation (escalier)

1.2 Outil de lecture

Les fonctionnalités sont activées si le fond des icones est foncé, et désactivées si le fond est clair.

Icone «Prise DIN 5 broches» (Activer/Désactiver l’entrée MIDI) : utile si un instrument MIDI est branché. Attention : au chargement d’un fichier, il est possible que la production sonore d’un fichier soit très mauvaise. Désactiver / réactiver ce bouton ou ceux qui suivent semble résoudre ce problème, encore présent sur la version 3.6.2.

Icone «Flèche à gauche» (Aller au début) : revient au début de la partition

Icone «Flèche à droite» (Démarrer ou arrêter la lecture) : la partition est jouée à partir de l’endroit où la note ou le silence est activé·e. La barre espace        a le même effet.

Icone «Flèche circulaire» (Activer/Désactiver la lecture en boucle) : sélectionner la première note, et puis Maj Clic sur la dernière, puis appuyer sur l’icone : la partie à répéter se place entre deux flèches bleues. Si aucune mesure n’est sélectionnée, la boucle concerne toute la partition. La lecture commence à la première mesure de la partie sélectionnée, quelle que soit la note activée.

Icone «Fin de répétition 𝄇 » (Jouer les reprises) : joue ou non les 𝄆 répétitions 𝄇 et sauts (Da Capo, Dal Segno, To Coda…). Pour activer les répétition en cas de saut, voir Sauts

Icone «Flèche à droite en mouvement» (Ajuster automatiquement le panoramique de la partition) : la partition défile pour que les notes jouées soit toujours visibles.

Icone «Métronome» (Jouer le métronome durant la lecture) allume/éteint le métronome lors de la lecture de la partition. Le premier temps de la mesure est distinct des autres.

1.3 Tonalité de concert

Concerne les instruments transpositeurs, dont la tonalité écrite n’est pas celle de la tonalité jouée : la position de DO d’une partition de saxophone alto sonne comme un MI bémol du piano.

• Bouton de couleur neutre : tel qu’écrit sur la partition. Un DO sur le troisième interligne d’une portée de clarinette produit un SI bémol sur une clarinette. C’est sous ce mode que la partition devrait être fournie aux musiciens.
• Bouton de couleur claire : affiche sur la partition le son réellement joué sur l’instrument : le DO d’une clarinette est écrit SI bémol.

Attention : un changement d’instrument au milieu d’une portée peut provoquer un changement de tonalité et de clé.

1.4 Capture d’image

Active une surface modifiable pour un copier-coller. Le cadre défini, Ctrl c prend copie l’image, qu’un Ctrl v introduira dans un autre logiciel d’édition. Expérimenté et constaté avec Gimp (noir sur fond transparent) et LibreOffice.

1.5 Notes (deuxième rangée d’icones)

C’est dans la seconde barre d’outils que se situent les icones permettant d’insérer notes et silences sur la partition, selon que l’icone des silences est activée ou non. Tous ces icones sont cliquables à la souris, des raccourcis claviers sont possibles et permettent une saisie plus rapide.

Icones «Une à une»

La première icone (N attaché à une note), permet deux modes.

En mode «contrôle» (fond clair), la souris permet d’activer par un simple clic une note ou un silence (ou plusieurs), auquel cas une action (notes a à g ou valeur de note…) modifie l’événement activé

Le mode «saisie» (icone N activé, foncé), permet d’ajouter des notes. Ce mode «saisie» n’active les icones de valeurs de note que pour les futures notes produites. Lorsqu’on survole une portée, le pointeur de souris se mue en symbole de note.

n (interrupteur) passe du mode «contrôle» au mode «saisie» ou vice-versa ; Esc désactive le mode «saisie» pour passer en mode «contrôle»

m (seulement en mode «contrôle») affiche une suite de mesures vides par une barre surmontée du nombre de mesures «repliées»

Saisies alternatives

Hauteur : tête de note entre flèches haut et bas

Sur une mélodie déjà existante, ne change que la hauteur des notes d’une mélodie déjà écrite, le rythme n’est pas concerné, les silences ne sont pas affectés. Il est possible d’utiliser les touches a à g, un instrument MIDI ou un clic gauche sur le piano virtuel (p).

Rythme : tête de note entre flèches gauche et droite

Ajuste le rythme d’une mélodie note après note selon les valeurs des chiffres 1 (quintuple croche) à 9 (quadruple ronde). Comportements bizarres.

Temps réel automatique : icone «chronomètre».

Sélectionner une valeur de note (par exemple la croche). En mode «saisie», avec un instrument MIDI ou au piano virtuel (p), maintenir un clic droit en attendant le nombre de croches voulues pour compléter la valeur (deux pour une noire, trois pour une noire pointée) et puis le relâcher. Il n’est pas possible d’obtenir une note plus courte que la valeur désignée, mais il est possible de changer de valeur en frappant un chiffre. Uniquement pour une mélodie.

Temps réel manuel : icone «pédale»

Comme ci-dessus, mais c’est la pédale du clavier ou la touche Enter (clavier numérique, mais cela peut être une autre touche) qui décide du nombre de valeurs de note à accumuler. Un signal (ou plusieurs) sans note tenue produit un silence.

Insérer

Ce mode n’écrase pas, mais repousse la suite, ajoutant des temps à la mesure. Utilité contestable.

Description des icones suivantes

Valeur (durée) des notes et silence

Les valeurs des notes et des silences vont de l’octuple croche (ou 1/256e de soupir) à la longue (ou un silence de 16 temps).

Au clavier, saisir 1 à 9 choisit la valeur (durée) de la note ou du silence, de la quintuple croche (1 pour le 32e de soupir) à la longue (9 pour le silence de 16 temps)

Points de prolongation

Un point suivant la note lui ajoute la moitié de sa valeur (. au clavier), deux points les trois quarts, trois les sept huitièmes…

Liaison de prolongation de note

À ne pas confondre avec la liaison de phrasé (legato)

Deux notes de même hauteur (mais pas nécessairement de même durée) peuvent être liées, la seconde prolongeant la première, par exemple d’une mesure à l’autre. Se placer sur celle de gauche et cliquer sur l’icone de liaison. Plusieurs notes peuvent ainsi se suivre pour n’en faire qu’une. Cela est nécessaire pour partager une note entre deux mesures, mais cela peut également se faire à l’intérieur d’une mesure.

Le bouton n’agit pas en interrupteur : pour enlever une liaison, cliquer sur sa courbe de liaison et Suppr./Del

Silences

Cet icone permet d’insérer le silence équivalent à la valeur actuelle de la note. Le curseur graphique se transforme en pause, demi-pause, soupir, demi-soupir, etc.

Musicalement, il n’existe pas de hauteur pour les silences, mais les flèches haut et bas les ajustent verticalement sur la portée, ce qui peut être utile si celle-ci comporte plusieurs voix.

0 (chiffre) insère un silence selon la valeur (durée) actuelle.

Altérations occidentales accidentelles

Altération à appliquer à la note à produire (mode «saisie») ou à la note existante (mode «contrôle». Ce n’est pas toujours nécessaire, les flèches ↑ et ↓ permettant d’altérer la note courante sur la partition.

En mode «contrôle», il est possible d’assigner une altération occidentale à une ou plusieurs notes à la fois : les sélectionner avec un clic gauche pour la première et un Maj clic gauche sur la dernière ou les cliquer une à une en maintant Ctrl appuyé.

En mode «saisie» ou «contrôle», j propose les équivalents altérés de la note actuelle (FA = SOLbb ou MI# ; SI = DOb ou LAx).

Il est possible d’entourer une altération de parenthèses (rappel de précaution ou de courtoisie). En mode «contrôle», se positionner sur l’altération et frapper la parenthèse ouvrante.

Orientation de la hampe

Les hampes des notes s’orientent automatiquement vers le haut ou le bas selon leur position sur la portée. Il est néanmoins possible de décider, pour chaque note, de la direction de sa hampe, cela se fait après coup.

x est le raccourci-clavier permettant de modifier l’orientation de la hampe de la ou des notes activée·s, mais il est possible d’éditer chaque note avec l’inspecteur F8

Voix 1 2 3 4

Par défaut, les notes simultanées (accord) d’une même portée sont de même durée, ce qui n’est pas le cas sur un instrument polyphonique, où des notes peuvent être tenues et continuer à sonner pendant que d’autres se succèdent. Pour résoudre ce problème, MuseScore utilise jusqu’à quatre voix pour quatre rythmes indépendants.

• écrire d’abord (mode «saisie») la mélodie sur les mesures nécessaires, les notes activées sont en bleu (par défaut).
• revenir à la première mesure (flèche gauche ou à la souris en mode contrôle), repasser le cas échéant en mode «saisie» et cliquer sur le 2 de la barre à côté des altérations et ajouter d’autres notes. Ces notes «parallèles» activées sont en vert.
• les notes activées des troisième et quatrième voix sont respectivement rouge foncé et violette. Il est possible d’éditer ces couleurs sur Édition » Préférence » Avancé

Pour modifier la voix d’une note, la sélectionner (Ctrl clic pour plusieurs) puis cliquer sur un bouton de 1 à 4.

Note : sur les instruments à cordes comme la guitare ou le banjo, deux notes de même hauteur peuvent être produites simultanément. Musescore ne permet pas cela sur la même portée, même sur tablature, comme cela n’est pas possible sur deux portées liées d’un même instrument. C’est pour cela qu’il est conseillé de séparer la main gauche de la main droite d’instruments pouvant produire la même note de deux façons différentes, comme le Chapman Stick ou le tiptar.

1.6 Saisie des notes

S’il est intuitif d’écrire la musique à la souris, il est plus rapide d’écrire une mélodie au clavier, en utilisant le mode «saisie» de l’icone N «Une à une».

Écriture d’une mélodie

L’endroit de saisie (début de portée) étant atteint (flèche gauche) ou clic en mode «contrôle», on détermine la valeur de la note avec un chiffre (1 pour la quintuple croche à 9 pour la quadruple ronde ; 5 vaut une noire).

• q divise par deux la valeur actuelle
• w double la valeur actuelle
• . ajoute la moitié de la valeur de la note à écrire

Une touche de a à g écrit une note de LA à SOL (notation anglo-saxonne). Si elle est trop haute ou trop basse, il est possible de la hausser ou baisser avec les flèches haut et bas, d’une octave avec Ctrl ↑ ou Ctrl ↓.

Ajouter un silence de la valeur courante se fait avec 0.

• r permet de répéter la note ou le groupe de notes activé·e·s
  
• ← et → remontent ou descendent le temps sur la portée, ce qui permet de corriger la mélodie
• Suppr/Del efface une note, qui se transforme en un silence de même durée. Effacer un silence le colore en gris (n’apparaîtra pas sur le PDF) sans perdre sa fonction.
  
• Backspace annule une par une les dernières saisies de note, n’annule pas toute action comme Ctrl z ; Ctrl Maj z pour restaurer ce qui a été annulé
• v invisibilise une note (en gris), un silence ou un signe, sans effet sur la production du son

Altérations accidentelles

S’il faut ajouter un dièse ou un bémol à une note, utiliser ↑ ou ↓. Par exemple, la note DO devient DO# puis RÉ avec ↑, puis RÉb et DO avec ↓ (la différence entre DO# et RÉb a une importance en harmonie occidentale). Selon l’armure, le bécarre ♮ peut apparaître.

j permet une écriture alternative des notes (DO## pour RÉ, LAbb pour SOL, DOb pour SI…)

Divisions irrégulières

Pour définir des divisions irrégulières, par exemple un triolet, d’abord marquer un silence correspondant à l’espace qui sera utilisé par un groupe de notes, par exemple une demi-pause, puis Notes » Divisions irrégulières » Triolet. La demi-pause est divisée en trois soupirs chapeautés par une accolade horizontale où figure le chiffre 3. Le mode «saisie» apparaît aussitôt, ce qui permet d’insérer des notes, et des silences.

Ctrl Maj 1 à Ctrl Maj 9 (ou Ctrl 1 à Ctrl 9 sur le pavé numérique) sont les raccourcis au clavier des divisions irrégulières.

Pour les divisions supérieures à 9, utiliser le menu Notes » Divisions irrégulières » Autre.

Accords (notes superposées)

Pour réaliser un accord (superposition de notes, vers le haut) :

• par désignation des notes avec Maj a à Maj g
• par accumulation des intervalles avec Alt Maj 1 à Alt Maj 9, ou Alt 1 à Alt 9 au pavé numérique.

Il est à noter que le menu Ajouter » Ajouter des intervalles permet d’ajouter des intervalles vers le bas, mais sans raccourci-clavier.

Transpositions

Tout groupe de notes peut être transposé de façon chromatique avec les flèches ↑ et ↓

Outils » Transposer permet de disposer de plus d’options de transposition :

• transposition chromatique, en transposant l’armure (les notes qui suivent le groupe modifié ne sont pas concernées mais sont traitées pour ne pas êtres modifiées) ou non
  • par tonalité : au plus près, vers le bas ou vers le haut
  • par intervalle : vers le haut ou vers le bas
• transposition diatonique, sans souci de maintenir les intervalles majeurs et mineurs, en maintenant ou non les altérations accidentelles

Une option commune aux deux modes permet de transposer les symboles d’accord (C7 ou Fm) et d’éviter ou non les doubles dièses et doubles bémols.

2. Partitions, portées et mesures

2.1 Créer une nouvelle partition

C’est plus simple de fixer toute une série de paramètres à la création d’une partition, comme l’anacrouse, le type de partition, dont le nombre de portées et l’assignation des instuments, ou de choisir une division non habituelle de la mesure ou une tablature (guitare à six cordes seulement, il faudra bricoler pour le reste).

Fichier » Nouveau, ou Ctrl n, ou icone tout en haut à gauche si le groupe «Opération sur les fichiers» est affiché.

Informations sur la partition. Cinq champs éditables : Titre et Sous-titre centrés par défaut, Parolier à gauche, Compositeur à droite, et Copyright au bas de chaque page. Le titre sera proposé comme nom de fichier lors de la première sauvegarde. Pour ajouter un de ces éléments en dehors de la création d’une partition : menu Ajouter » Texte ; cliquer sur un titre existant pour le modifier. Pour éditer le copyright : Fichiers » Propriété de la partition

Choisir un fichier modèle. Plusieurs groupes sont proposés : Chorale, Musique de chambre, Solo (dont piano, guitare et tablatures pour guitares à six cordes), Jazz, Populaire (Rock et Bluegrass), Groupe et percussions (dont fanfares et percussion) et Grand orchestre.

Choisir l’armure et le tempo (120 par défaut).

Choisir l’indication de mesure (C, 3/4, 7/8…), prévoir une anacrouse et un nombre de mesures. Il sera facile d’en ajouter ou retirer.

Terminer et sauvegarder directement la partition créée (c’est plus prudent). C’est le nom du titre qui est proposé par défaut comme nom de fichier, duquel il vaut mieux éviter les accents (compatibilité pour les clés USB).

2.2 Portées et tablatures

Ajouter une portée/instrument

Ajouter une portée : i ou Édition » Instrument. Il faut d’abord choisir un instrument (tableau de gauche, avec un menu déroulant permettant de présélectionner «Tous les instruments», «Instruments communs», «Pop/Rock», «Jazz», etc.) puis Ajouter une portée. Tout à droite de la fenêtre, des flèches ↑ et ↓ permettent de définir l’ordre des portées sur la partition. MuseScore paramètre la portée selon l’instrument (clé et tonalité si Tonalité de concert).

Pour paramétrer la portée, clic-droit » Propriétés de la portée/partie, ce qui permet de fixer le nombre de lignes, d’afficher ou nom certains événements, changer l’instrument, transposer… Les Propriétés avancées de style permettent l’affichage ou nom des éléments (clé, armure, indication de mesure, lignes supplémentaires, barres de mesure, hampes) et de choisir les têtes de note. En bas, il est possible, selon les instruments, de choisir le modèle de mesure (standard ou tablature).

Il peut être intéressant de ne garder que la portée en clé de SOL du piano et d’ajouter ensuite la portée en clé de FA : les deux portées pourront être mixées indépendamment (volume, pan…) avec F10.

Scinder une portée

Il est possible de scinder une portée (clic droit sur la portée et Scinder la portée). La hauteur de séparation entre les notes aiguës en clé de SOL et les notes basses en clé de FA est par défaut le DO₄ (première ligne supplémentaire du bas d’une portée en clé de sol, ce DO₄ migre vers la portée en clé de FA). Ce seuil peut être modifié.

Portées liées

Certains instruments (claviers…) créent automatiquement deux portées liées ; pour créer et lier une portée à une portée déjà existante, i et cliquer sur celle-ci puis sur Ajouter une portée liée. Changer l’instrument de l’une change celui de l’autre, mais il est possible de transformer l’une d’elle en tablature.

Il ne semble pas possible de délier simplement les portées liées : ajouter une portée non liée avec i, copier-coller une des portées liées sur la nouvelle, puis supprimer la portée liée dupliquée avec i.

Note : pour mixer séparément (F10 : volume, panoramique, réverbération, chorus…) les deux portées d’un piano, il est nécessaire qu’elles ne soient pas liées. À la création d’une partition, choisir une simple portée en clé de SOL. Une fois la partition créée, i pour choisir d’ajouter le piano, nouvelle portée double dont on supprime celle en clé de SOL.

Distance entre portées

Pour modifier l’écart entre les portées ou tablatures, qu’elles soient liées (piano), dans une même système (groupe d’instruments) ou non (entre chaque groupe) : Format » Style » Page

Changer l’instrument d’une portée

Pour toute la portée : Clic droit » Propriété de la portée, bouton Changer d’instrument

À un endroit précis d’une portée : Palettes » Texte » Instrument tiré-déposé sur une note ou un silence. Sur «Instrument», Clic droit » Changer d’instrument pour choisir l’instrument qui remplace celui désigné pour la portée. Attention à la différence entre tonalité de partition et tonalité de concert!

Portée de batterie

i pour ajouter une portée et choisir la batterie dans Instruments communs » Percussions à hauteurs indéterminées » Batterie, double-cliquer ou cliquer sur Ajouter.

Le passage en mode «Saisie de note» ajoute en bas de fenêtre les symboles pour les sons de batterie disponibles. Les survoler lentement à la souris fait apparaître leur dénomination. Il est possible d’éditer plusieurs sets de batterie.

Tablature

Pour transformer une portée en tablature, Clic droit » Propriétés de la portée » Changer d’instrument pour assigner un instrument. Pour le bouzouki à trois chœurs, choisir Tous les instruments » Cordes pincées ou Musiques du monde » Cordes pincées. Il est nécessaire d’appuyer ensuite sur le bouton Appliquer.

Le bouton Propriétés avancées de style ouvre une nouvelle fenêtre, cliquer sur le menu déroulant Modèles et choisir «Tab Balalaïka» (corde basse en bas) ou «Tab Dulcimer» (corde basse en haut) puis Rétablir par rapport au modèle, ce qui fait apparaître de nouveaux paramétrages.

Revenant à la fenêtre «Éditer les propriétés de la portée», il est possible de vérifier les désignations de cordes et le nombre de frets avec le bouton Éditer les paramètres de cordes.

Une tablature couplée à une portée standard est éditée en parallèle : toute action sur l’une est reportée sur l’autre. Il n’est possible de lier une tablature à une portée que pour les instruments à corde pincée : i pour la gestion des portées, cliquer sur la portée déjà existante puis sur Ajouter une portée liée. Cliquer ensuite sur Standard pour choisir le type de tablature.

Pour une éditer une tablature, se positionner en mode «saisie» en début de mesure et cliquer, ce qui doit amener un O. Il est possible de modifier ce nombre avec a = 0 ; b = 1 ; c = 2 ; d = 3 ; e = 4 ; f = 5 ; g = 6 ; h = 7 ; j = 8 ; k = 9. Ces chiffres sont cumulables pour réaliser des nombres à deux chiffres, la flèche droite est nécessaire pour passer sur une corde ou sur un temps suivant.

Note : les tablatures semblent réservées aux cordes pincées (Musescore 3.6.2). Pas trouvé le moyen d’en éditer une pour le violon, même en créant une portée pour mandoline, la transformant en tablature puis en lui assignant l’instrument violon. Rien n’interdit pourtant théoriquement d’écrire une tablature pour violon, ou nyckelharpa.

Sélection de portées

Pour sélectionner des portées en vue de faire une partition partielle : Fichiers » Parties. La fenêtre du dessus sert à définir le type de sélection :

• Toutes les portées : autant de partitions qu’il y a de portées (on peut en supprimer)
• Une seule partie : permet de choisir les portées à assembler à partir de la fenêtre de gauche, à ajouter dans la fenêtre de droite, dans la succession désirée.

Note : (version 3.6.2) Musescore plante si l’on tente de répéter une portée dans la même sélection.

Piano roll

Il existe un éditeur de rouleau (semblable aux cartons perforés des pianos mécaniques ou des orgues de barbarie), parallèle à la partition, qui s’ouvre par le menu contextuel (clic droit sur la portée, Éditeur piano roll). Il est possible de modifier la hauteur et la longueur de la note, mais à part l’aspect rétro des premiers séquenceurs MIDI, l’intérêt semble bien faible.

2.3 Gestion des mesures

Sélectionner une mesure : clic gauche sur un endroit vide de la mesure (ni note, ni soupir, ni altération…). Pour la même mesure sur toutes les portées : Ctrl clic gauche

Sélection plusieurs mesures : sélection la première comme indiqué ci-dessus, puis la dernière en maintenant un appui sur Maj.

Insérer une mesure : sélectionner une mesure, puis Insert ; une mesure est ajoutée dans chaque portée (pas de décalage entre les portées).

Insérer plusieurs mesures : sélectionner une mesure, Ctrl Insert puis préciser le nombre ; le même nombre de mesures est ajoutée dans chaque portée (pas de décalage entre les portées).

Effacer le contenu d’une ou plusieurs mesures : sélectionner la ou les mesures puis Suppr./Del ; seule les mesures sélectionnées sont vidées des événements qui s’y trouvent

Supprimer une ou plusieurs mesures : sélectionner la ou les mesure(s) puis Ctrl Suppr./Del ; les mesures correspondantes des autres portées sont également supprimées (pas de décalages entre portées).

Diminuer la durée d’une mesure : voir anacrouse.

Modifier l’espace des mesures sélectionnées : AltGr { pour réduire et AltGr } pour élargir. Il est possible d’utiliser un saut de mesure (Palettes » Sauts et espacements)

Anacrouse

L’anacrouse peut être définie lors de la création d’une nouvelle partition. Si cela n’a pas été fait :

• ajouter une anacrouse : sélectionner la première mesure et insérer une mesure avec Insert
• réduire la première mesure en anacrouse : sélectionner la mesure, Clic droit » Propriétés de la mesure (en bas de menu) et fixer la durée réelle de la mesure. Il est possible de la faire compter ou non comme première mesure.

Notes :

• un simple clic droit sur la mesure non sélectionnée peut marcher, mais ne fait pas apparaître à coup sûr le bon menu contextuel ;
• réduire une mesure signifie en supprimer la fin. Si la fin de la première mesure contient déjà l’anacrouse, elle sera détruite au moins en partie, avec le texte, tempo… attachés aux notes. Il est possible de sélectionner une partie de mesure (sur plusieurs portées), la sauvegarder en mémoire avec Ctrl c, réduire la mesure au nombre de temps demandé et puis coller la partie de mesure en mémoire avec Ctrl v

3. Modificateurs

3.1 Palettes

Le menu de l’ensemble des palettes est appelé avec F9 ou Affichage » Palettes. Elles concernent toutes les événements et indications autour des notes et des mesures : clés, tempo, reprises, barres de mesures, mesures, ornementations… Il est possible de passer d’une fenêtre insérée à gauche à une fenêtre indépendante (et vice-versa) avec le bouton _<^> en haut à droite de la fenêtre, à gauche du bouton x de fermeture.

Les palettes sont traitées sur cette page par ordre alphabétique.

Accordéon • Altérations • Armures • Arpèges et glissando • Articulations • Barres des mesures • Cadres et mesures • Clefs • Crochets système • Diagrammes d’accords (guitare) • Doigté • Fioritures • Glissando • Indication de mesure • Ligatures • Lignes • Nuances • Ornements • Ornement de cornemuse • Propriétés des ligatures • Reprises • Respirations et pauses • Sauts et espacements • Tempo • Têtes de note • Texte • Trémolos

Une autre version est la palette principale, appelable par Affichage » Palette principale, Maj-F9 ou z. Elle a pour avantage de montrer à droite les éléments le composant les items, mais n’est pas intégrable à gauche de la fenêtre principale. Le dernier item «Symboles» les liste tous, avec une recherche par mot, si vous avez une idée d’un nom.

Jusqu’à la version 3.4, il existait deux ensembles de palettes : «de base» et «avancée». C’est avec la version 3.6 en haut à droite de la fenêtre qu’il convient de choisir entre De base, Avancé ou + pour un ensemble de palettes personnalisé. Certaines palettes propose des signes supplémentaires accessibles par un bouton Plus. Il est toujours possible de créer de nouvelles en y regroupant les événement d’autres palettes par tirer-déposer… En Unix, le .xml de cette nouvelle palette est sauvegardée à une adresse de type /home/toto/.local/share/MuseScore/MuseScore3/workspaces/perso.workspace.

En haut de la liste des palettes :

• Ajouter des palettes permet d’afficher une palette cachée (Accordéon, Ornements pour cornemuses…) ou de créer une palette personnelle, que l’on peut nourrir avec Maj F9
• la loupe permet de rechercher un symbole par son nom
• … cocher Ouvrir une seule palette à la fois permet de mieux s’y retrouver (trop de palettes ouvertes rend l’accès difficile aux symboles)

Dans la version 3.6, la modification de l’ordre des 25 palettes se fait par «tirer-déposer».

Accordéon ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

Plus de cinquante signes particuliers pour les accordéonistes.

Altérations ↑

Les cinq altérations occidentales, qu’il est possible de glisser jusqu’à une note. Il est ensuite possible de glisser des parenthèses sur l’altération, pour les rappels de courtoisie ou de précaution.

Plus : beaucoup d’autre types d’altération : doubles bémol et dièse, demi-bémols, demi-dièses, etc. Maj-F9 » Symboles : Sori, Koron…

Les altérations non occidentales n’ont a priori aucun effet, il semble qu’il faille importer un plugin (non tenté).

Armures ↑

Les quinze armures de portée, plus l’atonale, à glisser à un endroit précis de la partition. MuseScore rectifie l’écriture des notes déjà écrites en cas d’ajout tardif d’une armure, sans nécessairement faire la différence entre dièses et bémols. L’armure est par défaut répétée à chaque début de ligne, l’inspecteur F8 permettant normalement de masquer ce rappel d’armure.

Avancé (MuseScore 3.4) : armure atonale, qui ne semble pas différer de l’armure sans altération.

Arpèges et glissando ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

Différents arpèges (ou plutôt des accords égrénés), ascendants et descendants, à appliquer sur une des notes d’un accord.

Glissandos, jouant les notes successives durant l’intervalle entre deux notes successives, chromatiquement, diatoniquement ou rien que les touches blanches ou noires, selon le paramétrage avec l’inspecteur F8 (pas entendu de différence entre «trille» et «linéaire» avec violon ou flûte).

Les courbes Fall, Doit, Plop, Scoop et les segments de droite «Glisser vers le haut», le bas, au-dessus et en dessous semblent uniquement graphiques. Il est possible d’éditer leur forme.

Articulations et ornements ↑

De base : Point d’orgue : pour un effet réel, F8 (Inspecteur) pour en définir l’étirement.
Accent, Staccato (Maj. s), Tenuto, Portato (mezzo staccato), Marcato : les effets sont immédiats.

Ajout de Points d’orgues alternatifs, Staccatissimo, Fondus en entrée/sortie , Augmenter de volume, Corde à vide, Arrêt/pizzicato main gauche, Pousser, Tirer, Pizzicato Bartok, Bend et Barre de trémolo.

Barres de mesures ↑

De base : Simple, Pointillée, Grisée, Finale, Double, Début de répétition, Fin de répétition, Fin et début de répétition

Avancé : ajout de barres de mesures discontinues ou incomplètes.

Clés ↑

Les clés utilisées en musique : Sol, Fa, Ut, percussion et TAB. Plus pour les moins courantes.

Avancé (Musescore 3.4) : ajoute les clés alternatives comme octava, quindecima, ventiduesima, octava bassa, 1e ligne… UT sur 1e, 2e et 5e lignes, FA octava, octava bassa, quindecima, quindecima bassa, 3e et 5e ligne…

Clé de percussion : une autre clé peut la recouvrir. La SOL 2e ligne n’a pas d’effet, mais les autres changent la «hauteur» des notes.

Deux TAB existent, avec des fontes différentes. Elles ne valent que pour les tablatures. Marquage de bécarres si appliqué à une portée déjà remplie.

Crochets système ↑

Crochet, Accolade, Carrée, ligne verticale

Tirer-déposer le crochet/accolade… sur une mesure d’une portée. Double-cliquer sur le crochet/accolade et l’étirer verticalement (vers le bas uniquement) sur les autres portées. Simple clic pour sélectionner le crochet et Delete pour suppression.

Pour des portées liées (comme les deux mains d’un piano), i ou Édition » Instruments. Note : à l’instar du piano, deux portées liées ne peuvent jouer la même note. Pour des instruments comme le Chapman Stick ou le tiptar il est utile de prévoir deux portées non liées, voir .

Diagrammes d’accord ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

Il s’agit de 21 accords de guitare tous faits, modifiables avec l’inspecteur F8 » Propriétés ou Clic droit » Propriétés du diagramme d’accord : nombre de cordes, de frettes ; cordes à vide ou à ne pas faire sonner ; frette de départ (jusqu’à 25), grandeur… ils peuvent servir pour tous les instruments frettés. Orientation verticale ou horizontale (3.6.2). Un accord chiffré est associé, voir section suivante.

Cadres et mesures ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

Insérer un cadre vertical : Tirer-déposer l’icone sur une mesure divise la partition pour y insérer un cadre-espace de la largeur de la page et de hauteur modifiable. Pour l’effacer, ouvrir l’inspecteur F8 et fixer sa hauteur à 0
Insérer un cadre horizontal : Tirer-déposer l’icone sur une mesure coupe la partition avant cette mesure pour y insérer un espace de la hauteur de la portée et de largeur modifiable. Pour l’effacer, ouvrir l’inspecteur F8 et fixer sa hauteur à 0
Insérer un cadre de texte : Tirer-déposer l’icone sur une mesure permet un cadre éditable (gras, italique, souligné, indice, exposant, caractères spéciaux, fonte et hauteur de texte). Pour l’effacer, cliquer sur le cadre pointillé et Suppr./Del.

Mesure vide : Tirer-déposer sur une mesure y insère une mesure, comme Insert.

Fioritures ↑

De base : Acciaccatura ; Appogiatures avant la note : Croche, Noire et Double-croche.

Avancé (Musescore 2.4) : Appoggiature Triple-croche ; Appoggiatures après la note

Cliquer sur la note puis double-cliquer sur l’événement ou tirer-déposer l’événement sur la note. L’acciaccatura et l’appoggiature sont placées au même niveau que la note ; Clic gauche sur l’événement permet de l’ajuster avec les flèches haut ou bas.

Indications de mesures ↑

2/4, 3/4, 4/4, 5/4, 6/4, 3/8, 6/8, 9/8, 12/8, C et C barré.

Clic droit » Propriété de l’indication de mesure permet d’en modifier l’affichage sur la portée, mais il faut passer par Maj t ou Maj F9 pour en modifier les valeurs réelles.

Propriétés des ligatures ↑

Comment les croches, doubles croches… s’associent entre elles.

Des notes des deux portées d’un même instrument peuvent partager une même ligature :

• écrire deux croches ou doubles croches sur la même portée
• sélectionner une des deux notes à mouvoir et Ctrl Maj flèche

Il est possible d’opérer sur plusieurs notes, par exemple pour un accord.

Lignes ↑

De base : Liaison de phrasé (legato s, à ne pas confondre avec la liaison de notes), Crescendo, Diminuendo, Première reprise, Deuxième reprise, Octava, Bassa, Pédale

Avancé(Musescore 3.4) : ajoute Troisième reprise, 15a, 22a, d’autres pédales, des trilles, des lignes, Tessiture

Respirations et pauses ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

Respiration (virgule) et césures courbe et droite, se plaçant après la note ou le silence qui les reçoit. Semble être des ornementations, pas d’effet constaté.

Nuances ↑

ppp, pp, p, mp, mf, f, ff et fff. Effets réels. Semble mezzo-forte par défaut. Plus pour ffff, pppp et pires.

Avancé (Musescore 3.4) : ajoute fp, sf, sff, sffz, sfp, sfpp, rfz, rf, fz, m, r, s, z et n. Fonctionnels en Musescore 3.6.

Ces nuances ne s’appliquent que pour une portée, sauf si elles sont liées, comme les portées pour chaque main du piano, selon les données de la fenêtre Édition » Instruments ou i.

Ornements ↑

Gruppetto (et inversé), trilles, mordants, slide.

Ornements pour cornemuse ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

114 ornements sont proposées, et ont tous l’air éditables.

Doigté ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

Chiffres de 0 à 5, p, i, m, a, c (main droite pour la guitare), 0 à 6 cerclés (numéro de corde) ; position pouce, pouce, doigts 1, 2 et 3 pour le luth.

Reprises ↑

Segno, Serpent, Coda, Fine, To Coda, D.C., D.C. al Fine, D.C al Coda, D.S., D.S. al Fine, D.S al Coda, Début et fin de répétition. Voir Sauts

Les reprises ne sont jouées que si le bouton de reprise 𝄇 est en couleur claire (rangée du haut).

Sauts et espacements ↑

Avec effet immédiat, tirer-déposer l’icone sur la mesure ; clic gauche pour le sélectionner + Suppr./Del pour le supprimer) :

• Saut de système : Return retour à la ligne (de la mesure suivante)
• Saut de page : Ctrl Return renvoie la mesure suivante à la page suivante
• Fin de section : par défaut 3 secondes de pause et renumérotation des mesures à partir de 1 (éditer avec Clic droit » Propriétés du saut de section). Attention : un Da Capo ne remonte pas en amont d’un début de section.
• Insérer une mesure (espalier) : le même effet qu’Insert. Ctrl Insert permet de spécifier le nombre de mesures à insérer. Rappelons que Suppr./Del efface la ou les mesure(s) sélectionnées tandis que Suppr./Del la ou les supprime.

Cadre de textes interrompt une portée pour y insérer du texte.

Espacement entre portées : doit être édité (F8 ou Clic droit » Éditer l’élément) pour allonger la flèche qui repousse la portée du haut ou du bas selon sa direction, l’espace est compté en interlignes de portée. Un cadre horizontal peut avoir le même effet (semble avoir changé depuis une ancienne version).

Tempo ↑

Le tempo par défaut est de 120 noires par seconde.

Pour le changer, appeler les palettes (F9 ou Affichage » Palettes), panneau à gauche de la partition. Tirer-déposer le type de tempo (Blanche, Noire ou Croche, éventuellement pointées, =80) sur le silence ou la note de l’endroit voulu, ou cliquer sur cet endroit puis double-cliquer sur le type de tempo. Une fois qu’il apparaît sur la partition, double-cliquer sur le nombre 80 et le modifier. Il est possible de modifier le tempo à n’importe quel autre endroit de la partition.

Pour un ritardando, rallentando ou accelerando, assigner un tempo à chaque note de la transition, puis éditer le premier (il n’est pas nécessaire de garder la note ni le nombre : rit., ral. ou accel. suffit). Décocher la case «Visible» pour les suivants.

Têtes de notes (Avancé) ↑

Formes alternatives pour les notes : Normale, Croix, Diamant, Triangle, Slash, Croix cerclée, Alt brevis, Parenthèses, formes spécifiques pour DO, RÉ, MI, FA, SOL, LA, SI

Note : il est possible de réduire une tête de note par l’inspecteur F8, cocher Taille réduite. Cela permet d’ajouter mélodie alternative (en utilisant une autre voix si le rythme est différent), qui peut être muette (décocher Lecture).

Texte ↑

Plusieurs textes préformatés sans effet (sauf pour Swing et éventuellement Instrument), à tirer-déposer sur une note ou un silence. L’inspecteur (F8) permet d’en modifier certains paramètres (taille, décalage, couleur…)

Attention :

• Pour les accords : Ctrl k
• Pour les paroles : Ctrl l, qui se placent en dessous de la portée
• Pour les basses chiffrées (continuo) : Ctrl g

Texte de portée : indications liées à la portée (et détruites avec elle)

Expression ou Ctrl e pour les annotations d’expressivité, par défaut en italique (F8 pour modifier)

Instrument : permet d’indiquer un changement d’instrument. Double-clic gauche pour éditer le texte ; clic à côté pour entériner le résultat puis Clic droit » Changer d’instrument pour modifier le timbre. Si vous liez le changement d’instrument à ce texte, la suppression de celui-ci supprime le changement. Voir ici pour un changement lié à une mesure de la portée.

S (Staff type change). Un clic sur cet élément associé à un endroit de la portée suivi de F8 permet quelques changements (nombre de lignes, grandeur, tête de note…)

B1 : repère entouré (ou désigner une note ou un silence puis Ctrl m). Texte éditable par un double clic. Clic droit » Propriétés du texte pour paramétrage : gras, italique, souligné… et même l’arrondi des coins du cadre.

Swing : permet de donner une façon globale de traiter les croches ou doubles-croches en ternaire noire+croche ou croche+double-croche. Ce mode intervient à partir de la note sur laquelle s’accroche ce mot (mot éditable). Par défaut, le ratio est de 60%. Clic droit » Propriétés du texte de système » Paramètres du swing pour le modifier, et éventuellement préciser s’il s’applique sur les croches ou doubles-croches. Pour revenir aux notes égales, placer un autre «Swing», que l’on renomme (par exemple «Straight») et dont on désactive Paramètre du swing. Les triolets de la partition ne sont pas perturbés par le swing. Pour deux croches égales dans une partition sous régime «Swing», il est possible d’imposer un duolet : désigner une noire ou un soupir et cliquer Ajouter » Divisions irrégulières » duolet ou Ctrl 2 (clavier numérique). Pour de rares triolets noire-croches dans une partition, ne pas utiliser le swing, mais les triolets avec la division irrégulière.

Texte de système puis Ctrl Maj t : indication toujours située au dessus de la portée supérieure, qui ne disparaît qu’avec la dernière portée

D’autres indications toutes faites, comme pizz., arco, mute et open

Pour le copyright, qui se lit en bas de chaque page, voir Partition.

Trémolos ↑

Il est possible qu’il faille utiliser «Ajouter des palettes» (Avancé en Musescore 3.4)

Une, deux, trois et quatre barres obliques sur hampe (effet immédiat)
Une, deux, trois et quatre barres obliques entre les notes : se place sur une note et concerne également la note suivante (effet immédiat)
Buzz roll : effet inaudible

2.2 Inspecteur

Colonne de droite destinée au paramétrage de chaque événement. On l’appelle avec F8 ou Affichage » Inspecteur. Il faut évidemment qu’un élément soit désigné pour que son paramétrage soit possible. Ce dernier concerne souvent la taille d’un élément, son décalage en largeur ou en hauteur, sa couleur.

En haut à droite de la fenêtre,

• _<^> passe d’une fenêtre insérée à droite à une fenêtre indépendante
• x ferme la fenêtre

Attention : les événements se paramètrent parfois par l’Inspecteur, parfois par Clic droit » Éditer l’élément ou Clic droit » Propriété de…. Comme cela ne semble pas très prédictible, il est possible que cela puisse changer avec les versions.

2.3 Mélangeur (mixer)

F10 ou Affichage » Mélangeur permet de modifier les paramètres de mixage pour l’ensemble des portées / pistes. Panneau du bas :

• Gain Master (volume de sortie, commun à toutes les pistes)
• pour chaque portée / piste :
  • S (fond rouge) «solo», pour limiter la sortie à la portée courante
  • M (fond vert) «mute», pour éteindre la portée courante
  • panoramique (0 gauche → 127 droite)
  • volume 0 → 127

Le panneau du haut (rétractable : cliquer sur la barre supérieure) dépend de la piste sélectionnée (cliquer sur son potentiomètre vertical).

• À gauche :
  • possibilité de renommer la piste
  • possibilité de définir le set batterie
  • possibilité de redéfinir l’instrument
  • volume de la piste (potentiomètre horizontal)
  • panoramique (potentiomètre horizontal)
  • couleur de la piste, éditable par un clic
• À droite :
  • MIDI : port et canal
  • Réverbération
  • Chorus
  • Possibilité de couper une ou plusieurs voix de la piste
  • possibilité de désélectionner des voix d’une portée

Notes : deux portées liées, comme les deux mains du piano, sont considérées comme un seul instrument.

4. Répétitions, reprises et sauts

4.1 Répétition indéfinie d’une, deux ou quatre mesures

Pour la répétition de la dernière mesure, utiliser le signe ^·/_· de la palette «Reprises». Ce signe peut être utilisé pour plusieurs mesures, mais il faut récrire la mesure à répéter in extenso après une barre de répétition.

Les signes de répétition des deux ou quatre dernières mesures ^·//_· et ^·////_· n’existent qu’en tant que symboles sans effet. Pour les utiliser en vue d’une édition en PDF, il faut répéter les notes des mesures par copier-coller, les invisibiliser (F8) puis placer les symboles désirés par dessus par tirer-déposer en allant les trouver avec : Maj-F9 » onglet Symboles » last (en MuseScore 3.2) ou répéter (en 3.6.2) dans le champ éditable. Il est également possible de déposer ces signes de répétitions dans une palette.

4.2 Reprises et alternatives

Les mesures comprises entre 𝄆 et 𝄇 sont parcourues une deuxième fois. Cette répétition ne fonctionne que si le bouton de reprise 𝄇 de la rangée du haut est activé.

Pour augmenter le nombre de répétitions, sélectionner la mesure 𝄇 avec un clic droit (pas sur une note ni sur la barre de reprise) puis Propriété de la mesure (en bas de menu pop-up) » Nombre de répétitions (qui vaut en fait pour «nombre de fois»). Il ne s’ensuivra aucune indication au dessus de la portée : éventuellement en indiquer une avec Palettes » Texte » Texte de portée, à éditer.

Des alternatives sont possibles à la fin de chaque répétition, en utilisant des lignes de fin de répétition dans la palette Lignes : glisser-déposer | 1.      | sur la ou les dernière·s mesure·s à ne jouer que la première fois, | 2.       la seconde, après le signe de la fin de reprise 𝄇

Cette ligne ne vaut que pour une mesure. Pour l’étendre sur plusieurs mesures, cliquer sur la ligne, puis Maj → ou Maj ← pour ajuster.

En cas de reprises alternatives pour un nombre d’itérations supérieur à deux, il est nécessaire de préciser le nombre de fois que la première répétition doit être utilisée, avec F8, tout en bas Alternatives de reprises » Listes de reprises : 1, 2, 3.

Si la deuxième alternative doit être recourue plusieurs fois, choisir | 2.      |. La dernière mesure de la deuxième alternative doit également être terminée par le signe de la fin de reprise 𝄇 et la Liste des reprises doit être définie. La première reprise pourrait par exemple valoir pour la 1ère et la quatrième itération, et la seconde pour la deuxième et la troisième. N’oubliez pas d’éditer en conséquence le texte de la ligne de reprise (F8 » Texte de début).

4.3 Renvois et sauts

Da Capo ou D.C., «(revenir) en tête», renvoie au début de la partition ou section.

Dal segno ou D.S., «(aller) au signe» envoie à l’endroit où se situe le signe 𝄋, qui peut être situé avant ou après D.S.

Al Coda ou To Coda, «(aller) à la queue» envoie dans la dernière portion de la partition, désignée par 𝄌

En combinant cela, il est possible d’obtenir :

D.C. al Coda reprend du début à To Coda (ignoré la première fois), puis envoie dans la dernière portion de la partition, désignée par 𝄌

D.S. al Coda renvoie au signe 𝄋 jusqu’à To Coda (ignoré la première fois) qui l’envoie dans la dernière portion de la partition, désignée par _𝄌

Da capo et Dal segno connaissent une variante :

D.C. al Fine reprend du début pour s’arrêter à l’indication Fine (fin), ignorée la première fois.

D.S. al Fine envoie au signe 𝄋 et arrête l’exécution à l’indication Fine (fin), ignorée la première fois.

Important : pour jouer les  𝄆 reprises 𝄇  après un renvoi D.C. ou D.S., il faut le préciser par l’inspecteur des événements F8

MuseScore connaît des signes alternatifs, mais il est également possible de prévoir deux différentes coda, en faisant attention de bien préciser des étiquettes différentes avec l’inspecteur des événements F8. Un premier «D.C. al Coda» prévoit de jouer du début jusqu’à l’étiquette coda puis de sauter à l’étiquette codab, en attribuant de la même manière l’étiquette «coda» au signe «To Coda» et l’étiquette «codab» au signe «Coda» (ce qui est par défaut), et puis prévoir un second «D.C. al coda» qui s’arrête à un second «To Coda» ayant pour étiquette «altcoda» et un second «Coda» ayant l’étiquette «altcodab». Le nom des étiquettes est à votre choix, tant que ces noms correspondent.

5. Chiffrage des accords

5.1 Accords modernes

Voyez également les diagrammes d’accord pour guitare

Pour le continuo, voir basse chiffrée

Pour les accords chiffrés modernes (chansons, jazz…) comme, Sol7, F9 ou Cm7, sélectionner une note, un silence ou un slash de rythme puis Ctrl k. Ces accords sont joués par musescore (à partir de 3.6?) ; F8 permet de désactiver leur «Lecture».

Il n’existe pas de notation vraiment standard pour les accords chiffrés. L’appellation anglaise (C, D, E, F…) est la plus utilisée, mais il est possible de basculer en notation latine (Do, ré, mi…) par Format » Style» Symboles d’accord, qui permettra également de choisir le style (typographique) de la notation.

Voici comment Musescore interprète les différents signes si on les laisse sonner (cocher Lecture dans l’inspecteur F8) :

• pour les accords mineurs, ajouter m ou - juste après la lettre de l’accord et son éventuelle altération.
• ^ permet de réaliser le delta Δ. Bien que spécifiant que la septième est majeure, ce symbole utilisé seul ne signifie rien pour Musescore : préciser Δ7, Δ9, Δ11 ou Δ13
• la lettre o ou le chiffre 0 pour la quinte diminuée o  ; o7 pour l’accord de septième diminuée et 07 pour le demi-diminué ø7
• 69 s’affichera verticalement
• ## ou x pour le double dièse 𝄪 ; bb pour le double bémol 𝄫 ; natural pour le bécarre ♮
• (omit3), (omit5), (omit7)… et (omit3 omit7) permettent de supprimer des degrés. Exemple : CΔ9(omit3 omit7) donne DO - SOL - RÉ↑

Notes :

• chaque fois qu’une espace est nécessaire (après natural ou entre deux omit), utiliser Ctrl espace
• C(#9) est l’accord de neuvième augmentée de do ; C#9 est l’accord neuvième de do#

Un double clic sur un accord permet de l’éditer. Un simple clic suivi de Suppr./Del le supprime. Pour le copier, le sélectionner, Ctrl c, puis sélectionner une note et Ctrl-v.

Rythme

Sélectionner plusieurs mesures (une ne suffit pas), puis Outils » Remplir avec des slashs (obliques). Il est ensuite possible d’imposer des durées aux slashs avec la barre des outils. Par défaut, ils n’ont pas de hampe. F8 pour décocher «sans hampe» dans l’inspecteur, et éventuellement imposer leur direction, ainsi que leur lecture (si naturel?).

5.2 Basse chiffrée (continuo)

Pour les accords habituels (chanson, jazz…), voir accords

Si une note ou un silence est sélectionné, Ctrl g permet l’édition d’un symbole de basse chiffrée. Les grands principes de cette notation sont :

• les chiffres donnés indiquent les intervalles à partir de la basse jouée, qui n’équivaut pas à la fondamentale si l’accord est renversé : [mi-sol-do] et [sol-mi-do] sont des renversements de [do-mi-sol] et seront chiffrés différemment ;
• les intervalles sont majeurs ou mineurs selon les degrés de la gamme utilisée : en do majeur, la tierce à partir du troisième degré est mineure [mi-sol], à partir du 4e degré est majeure [fa-la] ;
• les notes formant l’accord ne doivent pas nécessairement être interprétés comme une succession dans l’ordre [do-sol-mi↑], et une répétition est possible [do-mi↑-sol-mi↑], selon la sensibilité de l’accompagnateur. Il est possible de prévoir un ordre. Pour quinte / septième / tierce supérieure :

  3 7 5

• 0 : seulement la fondamentale
• 5 sur 3 (figure a), simplement 5 ou rien : accord parfait majeur ou mineur selon le degré et la tonalité (la tierce est le 3e degré au dessus de la fondamentale et la quinte le cinquième degré)
• 6 sur 4 (figure b) : accord parfait sur sa quinte (la fondamentale est le 4e degré à partir de la quinte et la tierce le 6e degré)
• 6 sur 3 (figure c) ou simplement 6 : accord parfait sur sa tierce (la quinte est le troisième degré à partir de la tierce et la fondamentale le 6e degré)
• b : permet de forcer la tierce mineure alors que le contexte la veut majeure
• # : permet de forcer la tierce majeure alors que le contexte la veut mineure
• 5 : barré (verticalement) indique une quinte diminuée

• 7 : septième sur sa fondamentale (les autres degrés également présents)
• 4 sur 3 (figure d) : septième sur sa quinte (la septième est le 3e degré de la quinte, la fondamentale le 4e degré, la tierce de l’accord est sous-entendue)
• 6 sur 5 (figure e) : septième sur sa tierce (la septième est le 5e degré de la quinte, la fondamentale le 4e degré, la quinte est sous-entendue)
• 2 : accord sur sa septième (la fondamentale est le 2e degré de la septième)
• + : permet de forcer la sensible (7e degré majeur) d’un accord de dominante, qui contient normalement une septième mineure

Nomenclature de MuseScore

MuseScore 3.6.2 n’interprétant pas la basse continue, aucun test sonore n’a été possible.

• Enter permet la superposition de deux caractères (6 Enter 3 place le trois en dessous du 6)
• b et bb pour les (doubles) bémols
• # et ## pour les (doubles) dièses
• h pour les bécarres
• 5/ pour le 5 barré (quinte diminuée?)
• 5\, 6\, 7\, 8\, 9\ pour la barre inverse (5+, 6+, etc. ont le même effet),
• 1+, 2+ 3+ et 4+ pour la croix (1\, 2\, etc. ont le même effet)
• _ affiche le symbole de continuation (barre basse)

Pour sortir de l’édition et afficher le symbole, clic gauche en dehors du cadre d’édition.

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