Le Nouveau Testament

LE nouveau testament, partie chrétienne de la bible, est composé des quatre évangiles canoniques, suivis des Actes des Apôtres, puis des épîtres en commençant par celles attribuées à Paul, puis celle de Jacques, trois de Jean et deux de Pierre (en tout cas pour les catholiques), pour enfin terminer par l’Apocalypse attribuée à Jean.

Rien ne dit que ces textes ont été écrits dans cet ordre, certainement établi pour des raisons théologiques : les évangiles sont censés rapporter la vie publique et les paroles de Jésus de Nazareth, les Actes des Apôtres les faits de l’église naissante. Les épîtres sont des lettres composées de recommandations des apôtres aux communautés naissantes, tandis que l’Apocalypse n’a été rattachée que très tardivement au canon.

Les livres

Les quatre évangiles

Les religions chrétiennes reconnaissent officiellement quatre évangiles, qui racontent l’histoire d’un homme, fils de Dieu, venu sur terre pour prêcher, se laisser exécuter et puis ressusciter, et par là sauver les Hommes. Trois versions de cette histoire (selon Matthieu, Marc et Luc) se ressemblent davantage et sont appelées synoptiques. L’évangile selon Jean se démarque par une position plus théologique et métaphysique, et de nombreux épisodes, prêches ou détails connus de lui seul. Une page de ce site propose une lecture la plus globale possible de ces quatre évangiles canoniques.

Dans son «Contre les hérésies», Irénée de Lyon (v130-v200) présente ainsi les quatre livres :

Ainsi Matthieu publia-t-il chez les Hébreux, dans leur propre langue, une forme écrite d’Évangile, à l’époque où Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l’Église. Après la mort de ces derniers, Marc, le disciple et l’interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce que prêchait Pierre. De son côté, Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l’Évangile que prêchait celui-ci. Puis Jean, le disciple du Seigneur, celui-là même qui avait reposé sur sa poitrine, publia lui aussi l’Évangile, tandis qu’il séjournait à Éphèse, en Asie.

La datation des évangiles est très problématique, les théologiens les plus optimistes les datant du premier siècle, de Marc à partir de 50 à Jean peu avant 100, mais les plus critiques reportent leur rédaction à la première moitié du second siècle. Il n’est cependant pas impossible que la tradition ait commencé avant notre ère chez des juifs messianiques, et que d’ultimes corrections aient encore eu lieu au IVe, les Codex Sinaiticus et Vaticanus du début de ce siècle ne connaissant par exemple pas l’épisode de la femme adultère (Jn 8:1-11) ni la «finale longue» de Marc (Mc 16:9-20 : les disciples d’Emmaüs et l’Ascension). Et la formule trinitaire, présente uniquement en Mt 28:19 lors des adieux de Jésus en Galilée, date du Concile de Nicée, qui n’aura lieu qu’en 325.

Quelques dizaines d’autres évangiles existent, ajoutant des récits de naissance ou d’enfance à ceux de Matthieu et Luc, ou développant des thèmes ou points de vue différents sur la vie publique de Jésus. Ils ont été rejetés par la plupart des Églises sous l’appellation d’apocryphes, mais certains de leurs éléments continuent à faire partie de la tradition : le nombre et le nom des mages, la naissance dans une grotte (et pas nécessairement dans une crèche), les noms des parents de Marie… ainsi que sa virginité perpétuelle.

Les Actes des Apôtres

Les Actes des Apôtres, dont Irénée de Lyon (v140-v200) fait une première mention en 185, sont censés être la prolongation de l’évangile selon Luc (avec Théophile, «ami de Dieu», pour destinataire). Ils commencent avec l’ascension de Jésus (Ac 1:9-11), racontée d’une autre façon qu’en Luc (Lc 23:50-54), et racontent l’organisation de la communauté. La persécution par Paul de Tarse (Ac 8), puis sa conversion (Ac 9:1-22) arrivent ensuite, ainsi que les dissensions avec Pierre et Jacques sur la nécessité de la circoncision (Ac 15). Pierre disparaît ensuite complètement et son emprisonnement et son évasion miraculeuse sont répétés par Paul, avant que celui-ci n’entreprenne ses voyages évangélisateurs.

Finalement inquiété par la justice (Ac 25), Paul invoque sa citoyenneté romaine afin d’être jugé par l’Empereur (Ac 26). Après un voyage épique (Ac 26), l’histoire se termine sur l’assignation à résidence de Paul à Rome en attente du jugement, recevant qui il désire (Actes 28:16-31). Aucun texte canonique n’affirme que Pierre l’a rejoint à Rome et qu’ils y ont été mis à morts tous les deux, ensemble ou séparément, mais la Tradition semble beaucoup y tenir, témoin la basilique Saints Pierre et Paul au Vatican et les «apocryphes» Actes de Pierre qui a inspiré le roman Quo Vadis (1896) de Henryk Sienkiewicz (1846-1916, nobel de littérature en 1905).

Les épîtres

Certaines épîtres sont parmi les premiers textes chrétiens, et si on les lit attentivement, on se rend compte qu’il est plus question d’un Christ céleste que d’un Jésus terrestre, parce que la personnalité de leur seigneur est moins humaine que dans les évangiles. Il semble même que le Christ ne soit pas apparu aux apôtres Pierre, Jacques et Jean (les autres n’y sont pas nommés) d’une autre manière qu’à Paul : comme une vision. En tout cas, on n’y retrouve aucun détail sur sa vie terrestre ; ses parents Marie et Joseph, Jean le baptiste, Hérode, Caïphe, Judas et la plupart des apôtres ne sont jamais cités, et Bethléem, Nazareth, la Galilée ou la Samarie n’y sont jamais mentionnés.

Les treize premières épîtres, adressées à des communautés ou à des responsables, ont été attribuées à Paul, mais la critique théologique est actuellement moins assurée pour une moitié d’entre elles ; l’épître aux Hébreux est anonyme. Les sept dernières, censément écrites pour l’ensemble des chrétiens, portent le nom de leur auteurs supposés : Jacques, Pierre (2) et Jean (3), soit le nom des trois apôtres les plus cités dans les évangiles. Une épître de 25 versets est attribuée à Jude, personnage très discrets nommé deux fois «frère du seigneur» dans les évangiles (Mt 13:55, Lc 6:3) ; les Actes citent un Jude fils de Jacques parmi les Douze (correspondant au Judas de Lc 6:16 et au Judas «pas l'Iscariote» de Jn 14:22) ; l'autre Jude des Actes, nommé trois fois en compagnie de Silas, est surnommé Barsabas.

L’Apocalypse

Apocalypse signifie «révélation», il faut donc se départir de la signification commune de chamboulement, voire de fin du monde qu’apporte le mot «apocalyptique». Il est placé à la fin du nouveau testament parce qu’il a tardé à faire partie du canon chrétien (à la fin du IVe siècle), mais il s’agit d’un texte assez ancien, probablement écrit par des juifs messianiques. Il commence par mentionner sept Églises, la plupart inconnues du reste du Nouveau Testament : si l’Église des Laodicéens est clairement mentionnée dans l’épître aux Colossiens (Col 4:13-17) et si Paul est bien reçu à Éphèse (Actes 18) et son Église est mentionnée en Actes 20:17, y retourne en 1 Corinthiens 16:8, et mentionne encore la ville en 1 et 2 Thimothée, aucune trace des cinq autres, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie en dehors de l’Apocalypse.

Le contenu est des plus obscurs, cela semble une série d’extases sur le combat avec la Bête, avec des descriptions certainement symboliques :

Ap 13:1 Et je me tins sur la grève de la mer. Alors je vis surgir de la mer une Bête ayant sept têtes et dix cornes, sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des titres blasphématoires. Ap 13:2 La Bête que je vis ressemblait à une panthère, avec les pattes comme celles d’un ours et la gueule comme une gueule de lion ; et le Dragon lui transmit sa puissance et son trône et un pouvoir immense. Ap 13:3 L’une de ses têtes paraissait blessée à mort, mais sa plaie mortelle fut guérie; alors, émerveillée, la terre entière suivit la Bête. Ap 13:4 On se prosterna devant le Dragon, parce qu’il avait remis le pouvoir à la Bête ; et l’on se prosterna devant la Bête en disant : «Qui égale la Bête, et qui peut lutter contre elle ?» Ap 13:5 On lui donna de proférer des paroles d’orgueil et de blasphème ; on lui donna pouvoir d’agir durant 42 mois ; Ap 13:6 alors elle se mit à proférer des blasphèmes contre Dieu, à blasphémer son nom et sa demeure, ceux qui demeurent au ciel. Ap 13:7 On lui donna de mener campagne contre les saints et de les vaincre; on lui donna pouvoir sur toute race, peuple, langue ou nation. Ap 13:8 Et ils l’adoreront, tous les habitants de la terre dont le nom ne se trouve pas écrit, dès l’origine du monde, dans le livre de vie de l’Agneau égorgé. Ap 13:9 Celui qui a des oreilles, qu’il entende !

Occurrences de certains termes du nouveau testament

Les tableaux présentés ci-dessous relèvent le nombre de versets contenant les termes importants, par livre du Nouveau Testament de la traduction de la Bible de Jérusalem. Les pourcentages traduisent le nombre d’occurrences rapporté au nombre de versets afin de donner une idée de la densité d’utilisation dans chacun des textes.

Un nombre ne peut rien signifier en soi : les termes sont souvent à recontextualiser, ce qui nécessite un retour aux textes avant toute conclusion. De plus, les pourcentages à partir de petits nombres ne sont pas significatifs. Enfin, une apocalypse, une épître et un évangile ne sont pas du même genre et se comparent difficilement, les Actes étant quant à eux assez composites.

Dieu, Seigneur, Jésus, Christ…

L’appellation la mieux répartie dans les différents livres est «Seigneur». Jésus est surtout utilisé dans les évangiles, ce qui peut sembler normal puisque ceux-ci sont censés parler de la vie physique de Jésus sur terre. Christ est assez peu utilisé par les évangiles et bien plus par les premières épîtres. Il est bien plus étonnant que «Jésus Christ» soit quasi absent des évangiles tandis que son inversion «Christ Jésus» ne s’y retrouve pas du tout. L’Apocalypse utilise surtout «Dieu» et «Seigneur», et Jésus dans une moindre mesure.

Parmi les autres dénomination de Jésus, seuls les évangiles utilisent les termes «Fils de David» (hors généalogie  se rapporte une fois à Joseph chez Matthieu), «Oint», «Fils de l’Homme», «Rabbi» et «Rabbouni». Jean est le seul à utiliser «Messie», en rappelant les deux fois qu’il s’agit du Christ.

Dans la Bible de Jérusalem, «Nazôréen» revient plus souvent que «Nazareth», «Nazara» et «Nazarénien» réunis (17 plutôt que 14). Ces termes ne sont connus que des évangiles et des Actes, ces derniers mentionnant sept fois «Nazôréen» et une seule fois «Nazareth», celui-ci étant surtout utilisé dans les récits plus tardifs de l’enfance : une fois dans Matthieu et les quatre fois de Luc.

Nb versets795710716781151879100643343725614915510495894711383462530310810561105131525405
NTMtMcLcJnAcRm1Co2CoGaEpPhCol1Th2Th1Tm2TmTtPhmHeJc1P2P1Jn2Jn3JnJudAp
Dieu 11303439110621521368664263321203114211512266133263922488
%14,23,25,89,67,115,131,419,725,017,421,320,221,134,829,818,618,126,18,021,812,030,59,837,115,413,316,021,7
Père 235404189934334834431111333211315
%3,03,70,61,611,30,30,90,71,22,75,22,94,24,56,40,91,22,24,01,02,82,93,310,523,14,01,2
Seigneur 60850137646993857275241412222061451614715820
%7,64,71,96,65,29,88,813,010,53,415,513,512,624,742,65,316,920,05,313,06,724,632,04,9
Jésus 69115290912395655712238311169
%8,714,213,37,927,25,61,21,12,70,71,31,93,29,06,44,03,65,72,2
Christ 29515712161034373620301719311131112424
%3,71,41,01,01,81,07,98,514,113,419,416,320,03,42,10,91,212,03,611,43,815,41,0
Jésus Christ 1302121117115877159312232876253
%1,60,20,10,21,13,92,52,05,44,56,71,15,619,12,71,24,38,01,01,97,611,55,715,420,00,7
Christ Jésus 8721583891232101023
%1,10,23,51,81,25,45,811,53,22,28,812,04,312,0
Fils de Dieu 35525711111461
%0,40,50,30,40,80,10,20,40,70,61,35,70,2
Fils de l’Hō 78281325111
%1,02,61,92,21,30,1
Fils de Dav. 13733
%0.20.70.40.3
roi des Juifs 4535
%
Rabbi 15438
%0,20,40,40,9
Rabbouni 211
%0,10,1
Messie 22
%0,2
Oint 11
%0,1

Esprit sous toutes ses formes

Si «esprit» est un des mots comportant le plus d'acceptions en langue française, il est très bien représenté dans le Nouveau Testament, sous des formes bien différentes.

Nb versets795710716781151879100643343725614915510495894711383462530310810561105131525405
NTMtMcLcJnAcRm1Co2CoGaEpPhCol1Th2Th1Tm2TmTtPhmHeJc1P2P1Jn2Jn3JnJudAp
Esprit (seul) 2111171612541818991231421227414113
% 2.71.01.01.41.45.44.24.13.56.07.72.91.14.54.30.92.44.32.33.81.63.84.03.2
Saint Esprit 12126111
% 0.20.10.20.60.20.20.4
Esprit Saint 7744113354123115111
% 1.00.40.61.00.33.50.90.21.33.41.22.21.71.01.64.0
Esprit de Dieu 132361*11
% 0.20.20.71.40.41.01.0
Esprit de votre Père 11
% 0.00.1
sept Esprits de Dieu 44
% 0.11.0
Esprit du Seigneur 4121
% 0.10.10.20.4
Esprit de Jésus 211
% 0.00.11.0
Esprit du Christ 11
% 0.01.0
Esprit de Vérité 33
% 0.00.3
Esprit de la Promesse 211
% 0.00.70.6
Esprit de sainteté 11
% 0.00.2
Esprit de gloire 11
% 0.01.0
Esprit de la grâce 11
% 0.00.3
Paraclet 44
% 0.10.5

* «Esprit du Dieu vivant»

Apôtres, disciples, suiveurs et autres personnages

Les proches de Jésus s’appellent dans les évangiles bien plus souvent «disciples» ou «Douze» qu’apôtres ; les deux termes sont utilisés avec la même fréquence dans les Actes, où l'acception est plus large. La foule n’apparaît guère que dans les évangiles et dans les Actes, où elle est utile à l’histoire.

Dans les épîtres, le mot «disciple» n’est utilisé que deux fois pour 34 «apôtre». Les apôtres évangéliques n’y apparaissent qu’une fois sous le nom collectif des «Douze» ; «Pierre» ou «Céphas» (jamais «Simon») dix fois, Jacques trois fois et Jean une seule. Il est à noter que ces quelques occurrences se concentrent dans seulement deux épîtres : la première aux Corinthiens et celle aux Galates (pour les critiquer). Les épîtres ne nomment aucun autre apôtre, pas même le traître Judas, André, le frère de Pierre ou incrédule Thomas.

«Marie, mère de Jésus» ne figure qu’une fois en dehors des évangiles (Ac 1:14) ; Joseph et Marie de Magdala y sont inconnus. Le mot «martyr» apparaît une seule fois, au pluriel, dans l’Apocalypse (Ap 17:6).

Nb versets 795710716781151879100643343725614915510495894711383462530310810561105131525405
NTMtMcLcJnAcRm1Co2CoGaEpPhCol1Th2Th1Tm2TmTtPhmHeJc1P2P1Jn2Jn3JnJudAp
Douze 285116411
% 0.40.51.60.50.50.10.2
Onze 4121
% 0.10.10.20.1
apôtre·s 8012631395441122111213
% 1.00.10.30.53.10.72.12.02.72.61.11.11.82.42.20.31.03.34.00.7
disciple·s 252714235742811
% 3.26.66.23.08.42.80.70.9
frère·s (famille) 63161515122111
% 0.81.52.21.31.40.20.71.04.0
frère·s (corelig.) 2325222541435121129518731591722735
% 2.90.50.30.20.25.43.28.04.77.41.38.75.320.214.92.71.220.03.015.71.93.36.720.01.2
frère·s (proch.) 21104115
% 0.30.90.30.31.04.8
frère·s (indét.) 841111
% 0.10.90.40.72.11.0
foule·s 17246344219202216
% 2.24.35.03.62.22.00.51.82.21.5
Baptiste 15753
%0,20,70,70,3
Jean (bapt.) 90231722199
%1,12,12,51,92,20,1
Paul 18015117222132211131
%2,315,00,21,60,81,31,31,03,22,24,30,91,22,212,01,0
Saul / Saoul 2222
% 0.32.2
Pierre 1332018171856211
%1,72,02,71,52,05,61,31,01,6
Simon 2325115
%0,30,20,71,00,6
Sim.-Pierre 24311172
%0,30,30,10,11,90,2
Céphas 9144
%0,10,10,92,7
Judas Isc. 2595344
%0,30,80,70,30,50,4
Jean 313107101
%0,40,31,50,61,00,7
Jacques 22395212
%0,30,31,30,40,20,21,3
fils de Zébédée 105311
%
André 1224141
% 0.20.20.60.10.50.1
Thomas 1111171
% 0.10.10.10.10.80.1
Nathanaèl 66
% 0.10.7
Joseph 157°6°2
%0,20,70,50,2
Marie 2051131
% 0.30.50.11.10.1
Marthe 1239
% 0.20.31.0
Marie de Magd. 143425
% 0.20.30.60.20.6
Barabbas 105311
% 0.10.50.40.10.1
Samaritain 81241
% 0.10.10.20.50.1
Galiléen 911412
% 0.10.10.10.30.10.2
Juifs 1555646461361212
% 1.90.50.90.37.36.10.71.40.41.31.10.5
démoniaque 12621111
% 0.20.60.30.10.10.90.2

* dans le sens de coreligionnaire
° dont une fois dans l’expression «fils de Joseph» dans Luc ; les deux fois dans Jean.

Lieux

Tout le monde connaît Bethléem, où Jésus est né, et Nazareth, où il a été élevé. Et pourtant, Nazareth (ou Nazara) et nazarénien (habitant de Nazareth ?), apparaissent onze fois pour dix nazôréen dans les évangiles canoniques ; dans les Actes, c'est «nazôréen» qui prévaut largement. Bethléem n'apparaît que dans les chapitres de Matthieu et Luc consacrées à l'enfance, et dans un verset de Jean pour dénier à Jésus la qualité de Prophète. Ces deux localités sont absentes du reste du Nouveau Testament, comme Galilée, et Judée dans une moindre mesure. La Samarie est plus citée en Actes que dans les évangiles («samaritain·e·s» non compris).

Nb versets795710716781151879100643343725614915510495894711383462530310810561105131525405
NTMtMcLcJnAcRm1Co2CoGaEpPhCol1Th2Th1Tm2TmTtPhmHeJc1P2P1Jn2Jn3JnJudAp
Nazareth 1021421
%0.10.20.10.30.20.1
Nazara211
%0.10.1
Nazarénien 22
%0.2
Nazôréen 1724137
%0.20.20.60.10.30.7
Galilée 61161213164
%
Bethléem 8521
%0.10.50.20.1
Jérusalem 1211301358415
%15
Judée4484107131111
%
Samarie 10137
%
désert·s 5291010591143
%0,70,81,50,90,60,90,20,21,30,7
montagne 44128941415
% 0.61.11.20.80.50.21.31.61.2
mer 851414281512122123
%

Esprits, démons, paradis, enfer…

Nb versets795710716781151879100643343725614915510495894711383462530310810561105131525405
NTMtMcLcJnAcRm1Co2CoGaEpPhCol1Th2Th1Tm2TmTtPhmHeJc1P2P1Jn2Jn3JnJudAp
Ange·s 815251266
% 1.00.50.20.51.03.316.3
ange·s 2974628622534825336221331172711215
% 3.74.34.15.42.83.41.85.71.22.03.91.92.11.16.42.71.25.61.96.71.66.78.03.7
Ange / ange 3785128642539825336221331172831281
% 4.84.84.15.62.83.91.85.71.22.03.91.92.11.16.42.71.25.61.97.64.96.78.020.0
Roy. de Dieu 6331431264111
%0,80,32,12,60,20,60,90,71,02,1
Paradis 3111
%0,10,40,2
démon·s 5610112182112
% 0.70.91.61.80.90.50.60.90.5
esprit(s) impur(s) 32214862
% 0.40.22.10.70.60.5
Satan 33355121231127
% 0.40.30.70.40.10.20.20.51.21.12.11.81.7
Béelzéboul 7313
% 0.10.30.10.3
Géhenne 127311
% 0.20.70.40.10.9
Hadès 112234
% 0.10.20.20.31.0
Enfer(s) 117
%4,01,7
Fin du monde 75*1*1
%0,10,40,20,3

* Fin des temps

Personnages historiques

Nb versets795710716781151879100643343725614915510495894711383462530310810561105131525405
NTMtMcLcJnAcRm1Co2CoGaEpPhCol1Th2Th1Tm2TmTtPhmHeJc1P2P1Jn2Jn3JnJudAp
Hérode 43138139
%0,51,21,21,10,9
Pilate 54810122031
%0,70,71,51,02,30,31,0
Caïphe 92151
%0,10,20,10,60,1

Animaux

Nb versets795710716781151879100643343725614915510495894711383462530310810561105131525405
NTMtMcLcJnAcRm1Co2CoGaEpPhCol1Th2Th1Tm2TmTtPhmHeJc1P2P1Jn2Jn3JnJudAp
chameau 6321
%0,10,30,30,1
cheval-aux 161114
%0,20,10,13,4
coq 123432
%
chien·s 9321111
%
porc/cochon 12444
%
agneau 35131129
%

Notes méthodologiques

Le texte sur lequel se base le repérage est la version de la Bible de Jérusalem des éditions Le Cerf. Le choix d’une traduction a toujours quelque chose d’arbitraire, mais l’École biblique de Jérusalem a la particularité de ne pas éluder les questions épineuses.

Il n’est pas rare de trouver sur Internet des sites qui proposent des traductions «plus authentiques» que les autres. Une traduction comportant toujours une adaptation, il est tout à fait normal qu’il y ait quelques nuances entre toutes les éditions, sans que cela ne remette nécessairement en cause le sens global du texte. Qu’on en juge à partir des différences sur ce verset embarrassant pour l’idée d’un Jésus pacificateur, voire pacifiste (Mt 10:34):

École biblique de Jérusalem

N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.

Traduction œcuménique de la Bible (TOB)

N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive.

Louis Segond

Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.

Nouvelle Edition de Genève (NEG1979)

Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.

The King James Version (KJV)

Think not that I am come to send peace on earth : I came not to send peace, but a sword.

The New King James Version (NKJV)

Do not think that I came to bring peace on earth. I did not come to bring peace but a sword.

American Standard Version (ASV)

Think not that I came to send peace on the earth : I came not to send peace, but a sword.

New International Version (NIV)

Do not suppose that I have come to bring peace to the earth. I did not come to bring peace, but a sword.

English Standard Version (ESV)

Do not think that I have come to bring peace to the earth. I have not come to bring peace, but a sword.

Luther Bibel 1545 (LUTH1545)

Ihr sollt nicht wähnen, daß ich gekommen sei, Frieden zu senden auf die Erde. Ich bin nicht gekommen, Frieden zu senden, sondern das Schwert.

Vulgate, bible catholique officielle

Nolite arbitrari quia pacem venerim mittere in terram : non veni pacem mittere, sed gladium.

Bible de l’Église orthodoxe

Μὴ νομίσητε ὅτι ἦλθον βαλεῖν εἰρήνην ἐπὶ τὴν γῆν· οὐκ ἦλθον βαλεῖν εἰρήνην ἀλλὰ μάχαιραν.

Codex Sinaiticus (parchemin du milieu du IVe siècle)

ΜΗ ΝΟΜΙϹΗΤΑΙ ΟΤΙ ΗΛΘΟΝ ΪΡΗΝΗΝ ΒΑΛΙΝ ΕΠΙ ΤΗΝ ΓΗΝ ΟΥΚ ΗΛΘΟ ΒΑΛΙΝ ΙΡΗΝΗΝ ΑΛΛΑ ΜΑΧΑΙΡΑΝ

On notera les mots paix, peace, Frieden, pacem (pax), εἰρήνην (εἰρήνη) d’une part et glaive, épée, sword, schwert, gladium (gladius), μάχαιραν (μάχαιρα) de l’autre qui sont suffisamment synonymes pour que l’ambiguïté réside plus dans le sens de la phrase que dans les termes employés : est-ce que Jésus est venu prêcher la guerre sainte ou les épreuves à ses convertis ? Les deux versets suivants précisent que Jésus est venu apporter la dispute au sein des familles.