Édition avec un système GNU/Linux (Debian)

Cette page explique le minimum à connaître sur un système GNU/Linux (ligne de commande, système de fichiers…)

Une ligne en caractère monospace signifie une commande à saisir dans une console, #En mode super-utilisateur: su - [Enter] signifie que la commande doit être passée en mode "root", super-utilisateur, ce qui se réalise en saisissant su puis le mot de passe super-utilisateur; vous pouvez utiliser aptitude ou synaptic.

Les exemples donnés ci-dessous fonctionnent à condition que les commandes et applications indiquées soient installées sur votre système. Installer un logiciel est assez simple en ligne de commande - Debian permet cela avec apt, mais ceux que la console rebute se tourneront vers synaptic, gnome-packagekid (Gnome) ou apper (KDE). Pour les installer en Debian et en mode console quand on ne dispose pas de ces installateurs graphiques d'applications :

#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install synaptic
#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install gnome-packagekid
#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install apper

LibreOffice dispose d'une page particulière.

1. Éditeurs simples

2. AbiWord

3. Le format PDF

4. PAO

5. Dictionnaires

6. Caractères spéciaux

7. Alphabets non latins

8. Écritures non latines

9. Fontes de caractères

1. Simples éditeurs de texte

Les bureaux disposent généralement de leur propre éditeur de texte :

Ceux-ci dépassent grandement le Notepad de Microsoft, intégrant notamment la coloration syntaxique très utile dans l'édition de scripts : les nombres, «chaines», fonctions() et autres commandes sont affichées différemment, ce qui permet de mieux se retrouver dans la programmation.

Il existe beaucoup d'éditeurs de textes en mode console, comme les vi et vim, ou nano un peu plus intuitif. Le navigateur de fichiers en mode texte mc inclut une édition sommaire en natif. emacs conviendra à ceux qui peuvent investir du temps dans un éditeur et environnement de développement puissant mais complexe.

Pour rappel, la fin de ligne d'un texte simple est codée en UNIX et McOSX par l'octet 10 (0A en hexadécimal, comme sur un Amiga), et non par l'octet 13 (0D pour le Mac jusqu'au McOS9), ou les octets 13 et 10 (0D0A) pour CP/M, donc Microsoft et Atari.

Pour coder, il existe des éditeurs plus spécialisés, le plus complet est certainement l'emacs. Atom, développé par l'équipe de GitHub, ayant été arrêté par le repreneur Microsoft, le projet est repris sous le nom de Pulsar.

Pour modifier un fichier texte qui n'est accessible qu'au super-utilisateur, le plus intuitif est de d'utiliser de Midnight Commander mc, que l'on peut lancer en root :

#En mode super-utilisateur: su - [Enter] mc

et choisir l'éditeur interne (ni nano, moins intuitif, ni vim).

En Mate-Desktop, il est possible de lancer pluma en mode administrateur :

pluma admin:///etc/apt/sources.list

qui vous demandera le mot de passe du super-utilisateur. Cela devrait être pareil avec gedit de Gnome.

Pour KDE/Plasma, ce serait kdesu /etc/apt/sources.list

Quoi qu'il en soit, il s'agit de faire très attention à ce que l'on fait.

2. AbiWord

AbiWord est un traitement de texte léger issu de l'environnement Gnome, capable de lire et sauvegarder sous divers formats : .abw (AbiWord), .doc (Microsoft word), .htm (HTML), .rtf (Rich Text Format) et .txt (simple texte); et également lire les formats .mht (Multipart HTML) et .pdf (Portable Document Format)…

Le greffon abiword-plugin-grammar ne concerne que l'anglais.

3. Le format PDF

Beaucoup de logiciels sont capables de lire des PDF : Evince «Document Viewer» (Gnome), Atril pour Mate Desktop, xpdf, gv, zathura et mupdf (légers), pdfcube (m'as-tu-vu)… Acrobat Reader nécessite le dépôt deb-multimédia :

#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install acroread (multi) lit les fichiers PDF
#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install mozilla-acroread (multi) permet la lecture dans les navigateurs compatibles mozilla (ne semble plus nécessaire avec Debian 9 Stretch)

Fabriquer un PDF

Des logiciels plus spécifiques pour l'édition LATEX, dont LyX qui fontionne en WYSIWYM (What You See Is What You Mean), permettent de produire un fichier .pdf.

Annoter un PDF

L'application xournal permet l'ajout de notes sur un document PDF, à la tablette graphique, à la souris (!) ou au clavier. Le PDF lui-même ne sera pas modifié, mais xournal créera un fichier nom-du.pdf.xoj contenant tous vos commentaires. Il suffira de lancer ce fichier .xoj pour lancer la lecture commentée avec xournal ; lancer le PDF avec votre lecteur habituel de PDF ignorera les annotations.

Éditer des PDF

pdfedit n'est plus disponible en Debian.

Libreoffice-Draw peut parfois importer un pdf si le paquet libreoffice-pdfimport est installé

Convertir un PDF

Pour convertir un PDF en texte simple (installer le paquet poppler-utils, anciennement xpdf-utils) :

pdftotext fichieraconvertir.pdf sortie.txt

La commande pdf2htmlEX du paquet pdf2htmlex (ne confondez pas majuscules et minuscules) permet de convertir un PDF en HTML.

pdf2htmlEX mon.pdf sortie.htm

sortie.htm est facultatif, le fichier produit se serait sinon appelé mon.html

pdf2htmlEX --fallback 1 mon.pdf sortie.htm

…produit un fichier plus compatible, mais est plus lourd.

pdf2htmlEX -f debut -l fin mon.pdf sortie.htm

Il est possible de préciser une série de pages, debut précisant la première page désirée («first»), et fin la dernière («last», incluse).

Notes : tout le PDF est inclus dans le fichier HTML produit sans nécessiter de répertoire annexe, images comprises (codées en base64, 3 octets en 4). Le fichier est de ce fait très lourd et difficilement éditable. Par ailleurs, certains PDF sont protégés contre ce genre de manipulation, voyez man pdf2htmlEX ([q] pour quitter).

Extraire des images d'un PDF

evince et atril permettent la sauvegarde d'une image d'un PDF par un clic droit sur celle-ci.

Pour extraire d'un coup une série d'images d'un PDF, il existe pdfimages du paquet poppler-utils :

pdfimages -png mon.pdf ch

…extrait toutes les images de mon.pdf ; ch est la chaîne de début du nom des images extraites, celles-ci étant numérotées à partir de 000 par ordre d'apparition. -png peut être remplacé, voir man pdfimages ([q] pour quitter).

pdfimages -f debut -l fin -png mon.pdf ch

extrait une série d'images, debut précisant la première page désirée («first»), et fin la dernière («last», incluse).

Note : cela ne vaut que pour les images contenues dans un PDF. Pour transformer des pages de PDF en images, ouvrir le PDF dans GIMP.

4. PAO

La publication assistée par ordinateur permet l'édition au sens premier du terme.

Scribus

scribus (40Mo installés) est un logiciel de PAO (publication assistée par ordinateur), éditeur de documents dont la mise en page est plus complexe que celle d'un traitement de texte : contournement d'images non rectangulaires, texte non continu…

Tex / Latex

Tex [tεχ] est langage de formatage de textes utilisant une syntaxe très précise, permettant une mise en page rigoureuse et des expressions complexes. Il est par exemple souvent utilisé pour les travaux exigeant l'expression de formules scientifiques.

LaTex est un ensemble de macros pour rendre le langage Tex plus accessible

5. Dictionnaires

5.1 Dictionnaires orthographiques

Rappel : concernant LibreOffice, voir ici

aspell / ispell

aspell semble être une amélioration du correcteur orthographique ispell, et est normalement installé avec les dictionnaires correspondant à la langue du système. Sinon, installer le paquet aspell-xx , les deux lettres xx étant à remplacer par le code de la langue : fr pour français.

/home/toto/.config/enchant/ contient les fichiers fr_FR.dic, fr_BE ou en_US.dic… pour l'utilisateur toto. Ce sont les dictionnaires qui s'enrichissent des mots qui n'appartiennent pas aux dictionnaires installés et que vous acceptez lors d'une vérification orthographique de gedit (Gnome) ou pluma (Mate-Desktop).

le-dico-de-rene-cougnenc

Il s'agit d'une liste collaborative de plus de 95.000 mots (non définis) et de 39.000 municipalités françaises et leurs codes postaux.

#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install le-dico-de-rene-cougneng

installe le dico en /usr/share/dico-cougnenc/. Il s'utilise en mode console :

dico paris
dico paris*

La première commande donne Paris, la seconde tous les mots commençant par Paris, et tous les numéros postaux pour Paris.

Insensible à la casse et ignorant les accents, la chaîne de recherche peut être codée avec deux jokers et quelques expressions régulières :

? permet l'insertion d'un seul caractère indéterminé dans une chaîne de recherche
* permet l'insertion d'aucun, un seul ou plusieurs caractère(s) dans une chaîne de recherche

[] permet l'insertion d'un caractère à choisir parmi plusieurs :

[^e-o] exclut la présence d'un ou plusieurs caractère(s) dans une chaîne de recherche, en l'occurrence de e à o inclus

Par exemple, dico b[rl][^i]? donne tous les mots de quatre lettres commençant par «bl» ou «br» dont la troisième lettre n'est pas un «i». dico b[rl][^i]* étend la recherche aux mots de trois caractères ou plus. Très utile en MCAO (mots-croisés assistés par ordinateur).

Vous pouvez trouver ici un fichier UTF-8 reprenant les communes belges avec leur codes postaux, commençant toutes par le caractère "_". Avec les droits de super-utilisateur, il suffit de le sauvegarder à la racine de votre espace (/home/toto si votre compte s'appelle toto) puis de le copier en mode super-utilisateur en /usr/share/dico-cougnenc/ :

#En mode super-utilisateur: su - [Enter] cp _.dic /usr/share/dico-cougnenc/

et l'interroger en tant que simple utilisateur (toujours commencer par le caractère «souligné») :

dico _Bru* pour trouver toutes les communes commençant par «Bru»
dico _*43?? pour trouver toutes les communes belges dont le numéro postal (en 4 chiffres) commence par 43
dico _*43 pour trouver toutes les communes belges dont le numéro postal termine par 43
dico _*43* pour trouver toutes les communes belges dont le numéro postal contient 43»

5.1 Dictionnaires traducteurs

stardic

Ce format de dictionnaire, que l'on trouve encore sur Internet, ne semble plus très utilisé sur Debian.

Le dictionnaire XMLittré (40Mo installés) est disponible comme paquet Debian :

#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install stardict-xmlittre

Il faut installer soi-même le paquets qstardict (seule version disponible sur Debian 11 Bullseye).

Les dictionnaires sont installés en /usr/share/stardict/dic/.

goldendict

Autre logiciel de dictionnaire capable d'utiliser divers fichiers (et même Wikipedia si réseau), en allant les chercher là où il s'attend à les trouver :

/usr/share/doc/stardic-xmlittre
/usr/share/dictd

L'installateur de paquets sait où placer ces fichiers, et goldendict où les chercher. Si vous récupérez des fichiers sur Internet, il faudra les placer en /usr/share/... (cp en mode super-utilisateur) soit menu Edit » Dictionaries, onglet Sources » Files, bouton Add qui permet de désigner un dictionnaire sur votre disque dur.

Dictionnaire japonais

L'application gwaei (Gnome) permet l'installation de dictionnaires japonais - anglais/français… avec liste de lieux et de noms japonais, de kanji et radicaux. Au premier lancement (Applications » Accessoires » gWaei, les préférences permettent de télécharger les dictionnaires par simples clics, qui se retrouvent à l'adresse /home/toto/.config/gwaei/ (pour l'utilisateur toto) ou /usr/share/opendict/dictionaries/ (droits de super-utilisateur). Visitez également dico.fj.free.fr pour un dictionnaire japonais-français (préférez l'UTF-8).

Si vous disposez des dictionnaires wwwjdic, voilà où les placer (GNU/Linux : avec Gnome ou Mate-Desktop) pour l'utilisateur toto :

Note : Cliquer sur un kanji permet de faire apparaître ses constituants : lectures, nombre de traits, niveaux (scolaire et JLPT) et significations (en anglais). Un bug persistant confond certains de ceux-ci : 森 pour 木, 姦 pour 女, 炎 pour 火… À l'aide d'un simple éditeur de texte, il suffit de placer en dernière position les entrées commençant par les caractères perturbateurs (chacune prend deux ou trois lignes), en l'occurrence 炎, 森, 姦, 品… et sauvegarder le fichier.

6. Caractères spéciaux

Les touches d'un clavier comptent généralement quatre caractères en s'aidant des touches [shift] et [altGr]. Certaines sont cependant différentes pour des claviers proches comme le sont les fr_FR et fr_BE (les claviers francophones FRancais et BElges).

  • æ [altGr q] (fr_BE) [altGr a] (fr_FR)
  • œ [altGr o] (fr_BE seulement)
  • ø [altGr o] (fr_FR)
  • ª [shift altGr f] (les deux)
  • º [shift altGr m] (fr_FR)
  • · [altGr :] (les deux)
  • × [shift altGr ;] (les deux)
  • ÷ [shift altGr :] (les deux)
  • [altGr e] (les deux)
  • [altGr y] (les deux)
  • [altGr u] (les deux)
  • [altGr i] (les deux)
  • [shift altGr u] (les deux)
  • « [altGr w] (fr_BE) - [altGr z] (fr_FR)
  • » [altGr x] (les deux)
  • \ [altGr <] (les deux)
  • [altGr v] (les deux)
  • [altGr b] (les deux)
  • [shift altGr n] (les deux)
  • [shift altGr v] (les deux)
  • [shift altGr b] (les deux)
  • ¼ [altGr 4] (fr_BE)
  • ½ [altGr 5] (fr_BE)
  • [shift altGr 2] (les deux)
  • [shift altGr 5] (les deux)
  • [shift altGr 6] (les deux)
  • [shift altGr 7] (les deux)
  • [shift altGr 8] (les deux)
  • © [shift altGr c] (les deux)
  • ® [shift altGr r] (les deux)

Note pour œ et ø : il est possible de définir une touche pour la composition avec Système » Préférences » Matériel » Clavier » onglet Agencement » bouton Options » Position de la touche Compose ; par exemple la touche [Windows]. Il est alors possible de composer deux caractères en les tapant l'un après l'autre en gardant appuyée cette touche : [Win o, e] donne œ, [Win [shift /] o] donne ø, [Win [shift /] l] donne ł, [Win o, [shift a]] donne Å...

Il existe également des touches qui modifient la lettre frappée ultérieurement, en ajoutant un accent, permettant de générer des lettres accentuées non prévues par le clavier régional. On produit ces accents seuls par une double frappe.

La disposition de clavier Bépo permet une frappe plus rationnelle de ces caractères, mais elle est totalement différente de la disposition AZERTY.

7. Alphabets non latins (exemple du grec polytonique)

En Gnome ou Mate-desktop, il est simple d'activer (sans installation) jusqu'à quatre claviers que l'on change par un clic, mais il faut évidemment connaître la répartition des lettres sur les touches. Prenons l'exemple du grec polytonique (grec ancien).

Système » Centre de contrôle » Matériel » Clavier

Onglet Agencements, bouton Ajouter
Menu déroulant : Pays: choisir Grèce
Menu déroulant : Variante: choisir Grec polytonique
Bouton Ajouter en bas à droite

Il sera toujours possible d'afficher l'agencement du clavier par l'onglet Agencement, bouton Afficher.

Le clavier grec ressemble plus au clavier querty qu'à l'azerty. La lettre [Α] et [Q] sont inversés, ainsi que [Z] et [W] ; le [Μ] est à droite du [N]. Les lettres grecques et diacritiques spéciaux :

[a] pour ; (l'interrogation)
[z] pour le sigma de fin de mot   
[y] pour l'upsilon
[u] pour le thêta
[h] pour l'êta
[j] pour le xi
[w] pour le zêta
[c] pour le psi
[v] pour l'oméga
[m] pour l'accent aigu ´
[ù] pour l'accent grave `
[maj m] pour l'esprit doux ʼ
[maj ù] pour l'esprit rude ʽ
[^] pour le tilde ~
[maj ^] pour le tréma ¨
[alt ^] pour le macron ¯
[$] pour le iota souscrit ͺ (prioritaire dans certaines combinaisons)
[alt $] pour la brève ˘

Les touches mortes peuvent se combiner.

8. Écritures non latines

Pour disposer d'écritures non latines, soit il suffit d'installer son clavier et une fonte quand il s'agit d'un simple alphabet, soit il faut installer, quand il s'agit de langues extrêmes orientales, un serveur, des méthodes de saisie, qui chargent généralement les polices nécessaires, et une interface.

Le serveur scim

Ce serveur est surtout intéressant pour les caractères extrême-orientaux. La première étape est d'installer le paquet scim, qui installera normalement (Debian 9 Stretch, mais pas Debian 10.2 Buster, voir ibus) quelques paquets complémentaires : im-config, libscim8v5, scim-gtk-immodule, scim-im-agent et scim-modules-socket.

Il faut ensuite choisir une table correspondant à la langue désirée (le paquet scim-modules-table sera installé dans la foulée) :

Il faut encore installer une méthode de saisie, parmi les suivantes :

Il faut enfin relancer le serveur X (se délogguer et se relogguer).

L'interface se configure par un clic droit sur le clavier qui apparaît dans la barre des services (par défaut en haut à droite pour Gnome et Mate-desktop), Configuration de SCIM. Attention, la configuration est un peu délicate :

La touche «majuscules permanentes» (CapsLock) peut bloquer certaines méthodes de saisie.

IBus et anthy

IBus est un autre gestionnaire de saisie de caractères non latins.

#En mode super-utilisateur: su - [Enter] apt install ibus-anthy installer le système ibus et la méthode de saisie anthy pour le japonais. D'autres écritures sont disponibles, mais pas essayées.

Après relance du système graphique, il sera peut-être nécessaire de cliquer-droit sur l'icône-clavier et cliquer sur Préférences » Méthode d'entrée » Sélectionner une méthode d'entrée. La combinaison de touches pour le basculement latin/japonais se paramètre de la même manière qu'avec SCIM (mais ne fonctionne pas sous Debian 10.2 Buster).

En mode japonais, un hiragana écrit peut être transformé en kanjis en appuyant sur la barre espace, le choix se fait par le défilement avec les flèches haut et bas et la saisie avec [Enter].

9. Polices de caractères

Les paquets de polices de caractères sont préfixés ttf- (de moins en moins) ou fonts- (de plus en plus pour Debian, cela peut varier selon la distribution et la police). apt-cache search ttf ou apt-cache search font liste les polices disponibles sur les dépôts debian ou dérivés. Les fontes installées se trouvent normalement dans le répertoire /usr/share/fonts/truetype/

Pour une police téléchargée, double-cliquer sur le fichier lance généralement un visualisateur / installateur de fontes. Après installation d'un paquetage par apt ou synaptic, il est possible qu'il faille quitter la session (déconnexion-reconnexion) pour que le serveur graphique tienne compte des nouvelles polices.

Le paquet fonts-freefont (normalement installé par défaut) couvre une bonne partie des caractères unicodes non latins, mais pas tous, voir après l'image.

Le paquet ttf-mscorefont-installer est un don de Microsoft permettant de produire des documents standardisés en terme de police : Andale Mono, Arial, Comic Sans MS, Courier New, Georgia, Impact, Times New Roman, Trebuchet, Verdana et Webdings.

Le paquet fonts-liberation2 est un don de la compagnie Red Hat comprenant trois polices de caractères : «serif», «sans-serif» et «monospace», destinées à remplacer Times New Roman, Arial et Courier New du paragraphe précédent. Convertir la police Times New Roman en Liberation Serif (Arial en Liberation Sans et Courier New en Liberation Mono) ne change en rien la disposition des paragraphes et des pages (expérimentations sur un document de 14 500 mots, soit 30 pages de Times New Roman en Liberation Serif), confirmation d'Arial en Liberation Sans et de Courier New en Liberation Mono).

Bien qu'assez compactes, «Liberation Serif» et «Times New Roman» sont les polices les plus lisibles sur document papier ; pour les écrans, ce sont plutôt les «Liberation Sans» / «Arial». «Liberation Mono» / «Courier New» affichent les caractères à largeur fixe, type machine à écrire, et sont usuellement utilisées pour les exemples de scripts et morceaux de code ou tout ce qui touche à l'informatique. Les polices de fantaisie sont en général moins lisibles. Voici la comparaison des trois fontes Liberation (ni italiques, ni grasses) avec leurs équivalentes Microsoft :

ttf-aenigma est un paquet contenant environ 465 polices de fantaisie ; elles ne contiennent pas toujours les lettres accentuées.

fonts-noto est un ensemble de paquets contenant énormément d'écritures (thaï, arabes, devaganari...

Les polices suivantes sont plus spécifiques :

font-manager (Gnome ou Mate-desktop) permet de visualiser et (dé-)sélectionner des (familles de) fontes installées.