Notes d’installation de Debian 12 «Bookworm»
LE 10 juin 2023 est officiellement sortie la version stable de Debian 12 «Bookworm». Cette page propose des notes d’installation ou de mise à niveau de la distribution à partir de la version précédente, Debian 11 «Bullseye».
Mises à jour : | 12.0 2023.06.10 | 12.2 2023.10.07 | 12.4 2023.12.10 | 12.6 2024.06.29B | 12.8 2024.11.09 |
12.1 2023.07.22 | 12.3 2023.12.09A | 12.5 2024.02.10 | 12.7 2024.08.31 |
A | La version 12.3 a été corrigée en 12.4 suite à la corruption possible de fichiers dans les partitions ext4 avec le noyau linux-image-6.1.0.14 (6.1.64-1). |
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B | La version 12.6, prévue pour avril 2024, a été retardée pour cause de code malsain (porte dérobée) trouvée dans les versions 5.6.0 et 5.6.1 de la bibliothèque de compression liblzma («XZ Utils»), mais jamais mise en œuvre sur Debian 12 Bookworm. Cette «backdoor», insérée par un certain JiaT75 «Jia Cheong Tan», a été découverte le 29 mars par Andres Freund, ingénieur chez Microsoft. Les serveurs Internet (très souvent sous GNU/Linux) étaient les principales cibles. |
1. LiveCD / LiveUSB (amd64)
2. Mise à niveau de distribution (dist-upgrade)
3. Installation ou réinstallation de Debian 12 Bookworm
3.1 Choisir l’image iso pour l’installation
3.2 Préparation du média d’installation
3.3 Booter l’ordinateur sur la clé USB ou le lecteur CD/DVD
3.4 Installation : paramétrages
3.5 Installation : partitionnement
3.6 Installation du système et des logiciels
3.7 GRUB2
4. Améliorer l’installation
Pour le minimum à connaître sur un système GNU/Linux (ligne de commande, système de fichiers…), voyez cette page.
Un minimum de 2Go de mémoire vive est grandement conseillé.
Attention ! Certains ordinateurs récents (par exemple Acer Aspire 3) utilisent l’Intel RST (Rapid Storage Technology) ne permettant pas l’accès au disque, ce qui rend impossible l’installation d’un système GNU/Linux. Voyez cette page. N’achetez jamais un ordinateur sans vous assurer que vous disposez d’un accès au BIOS, et n’oubliez jamais son mot de passe !
1. Live CD / LiveUSB (amd64)
L’image d’un Live CD pour PC amd64 (intel ou AMD) est disponible sur la page https://cdimage.debian.org/debian-cd/current-live/amd64/bt-hybrid/. Il est nécessaire que le PC permette le boot sur CD/DVD ou USB (selon le média sur lequel l’image est transférée. Toutes les langues ne sont pas supportées. Il semblerait que ce disque puisse également installer le système sur disque dur.
Voir cette section pour la préparation de la clé USB pour le LiveCD.
2. Mise à niveau de distribution (dist-upgrade)
Depuis le 10 juin 2023, il est possible de faire une mise à niveau de distribution de l’ancienne verrsion Debian 11 Bullseye vers la nouvelle Debian 12 Bookworm, en modifiant préalablement le fichier /etc/apt/sources.list :
deb http://deb.debian.org/debian/ bullseye main contrib non-free
doit être remplacé par
deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm main contrib non-free non-free-firmware
Cette ligne est bien sûr maximaliste, tout ce qui dépasse main est facultatif. Notez que pour la première fois, les firmwares non libres, moins dispensables, sont séparés des applications non libres.
Si bullseye-backports figure dans /etc/apt/sources.list, il faut commenter la ligne (la faire précéder d’un croisillon #).
Voici un exemple de fichier permettant un dist-upgrade vers Debian 12 Bookworm :
deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm main contrib non-free non-free-firmware deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm-updates main contrib non-free non-free-firmware deb http://security.debian.org/debian-security/ bookworm-security non-free contrib main # see https://www.debian.org/doc/manuals/debian-reference/ch02.en.html#_updates_and_backports # deb http://deb.debian.org/debian/ bookworm-backports main contrib non-free deb https://www.deb-multimedia.org/ bookworm main non-free
Vous trouverez sur cette page plusieurs façons de modifier le fichier /etc/apt/sources.list
Pour réaliser la mise à jour de distribution :
#apt updateEn mode super-utilisateur: su - [Enter]#apt dist-upgradeEn mode super-utilisateur: su - [Enter]
Il est ensuite possible de rétablir le backport en décommentant et corrigeant la ligne :
deb http://deb.debian.org/debian bookworm-backports main contrib non-free non-free-firmware
Et puis faire une simple mise à jour :
#apt updateEn mode super-utilisateur: su - [Enter]#apt upgradeEn mode super-utilisateur: su - [Enter]
Si tout se passe bien, l’ancien système sera remplacé par «Bookworm», et chaque application remplacée par une nouvelle version, si elle est disponible dans la version Debian 12 «Bookworm».
Attention : il faut une certaine place sur le disque racine, au moins 3Gio, puisque l’opération charge toutes les applications avant de les dépaqueter puis de les installer. Il est possible de faire de la place sur un système
#apt cleanEn mode super-utilisateur: su - [Enter]#apt autoremoveEn mode super-utilisateur: su - [Enter]- en désinstallant quelques grosses applications, comme FireFox, Libreoffice, Skype...
- quelques considérations techniques sont reprises sur cette page (ne pas trop s’inquiéter quand-même)
- une place suffisante est nécessaire sur la partition contenant le système (chargement des nouveaux paquets). 4Go d’espace libre sur la partition-système / ont été nécessaires pour un système assez chargé (la commande df donne la place disponible des partitions). Pour gagner de la place, il est possible de tenter :
#apt clean ou de désinstaller quelques applicationsEn mode super-utilisateur: su - [Enter] - il est arrivé par le passé (Debian 4r4 Etch and a half, 2008.07) que d’anciens fichiers de configuration interfèrent avec les nouveaux ; c’est actuellement rarissime
- il faut parfois répondre à des questions assez peu compréhensibles ; le choix par défaut fonctionne souvent
- une coupure de courant en pleine installation peut vous laisser un système non fonctionnel
- l’ancien noyau peut être conservé : dist-upgrade de Debian 10 vers Debian 11 Bullseye avait conservé l’ancien noyau linux 4.19
Retour d’expérience du 18 juin 2023 :
- quelques avertissements (adduser/deluser dépréciés, utiliser useradd et userdel) [q] permet de sortir du fichier
- quelques dépendances non satisfaites apt --fix broken install a été proposé, et a fonctionné.
- le dist-upgrade a été interrompu pour manque de place. apt clean suivi de apt dist-ugpgrade (qui a dû recharger les fichiers non installés) a permis d’y remédier.
- impossibilité d’installer les dépendance des headers linux-headers-6.0.1-9-amd64 et linux-headers-amd64 non demandés (noyaux correspondants non installé). Il manque peut-être linux-headers-common et le noyaux lui-même. Tout désinstallé, c’est de toute façon le noyau 5.10, de Debian 11 Bullseye, qui est fonctionnel.
- plus de son, le périphérique n’est pas reconnu. Pas envie de chercher, voir la suite.
Il est peut-être préférable de réinstaller le système à partir de zéro. Sauvegardez vos données, obligatoirement si elles se trouvent sur la partition racine / et non sur une partition autonome /home que vous ne formaterez pas (voir partitions). La partition contenant / devra être formatée lors de l’installation.
3. Installation ou réinstallation de Debian 12 Bookworm
Tel qu’annoncé sur l’ancienne page des images non libres incluant des firmwares, les images officielles actuelles contiennent les microcodes pour périphériques, non-libres, maintenant directement installables indépendamment des applications non-free, ce qui prouve que Debian est plus pragmatique que dogmatique.
3.1 Choisir l’image iso pour l’installation
Il faudra utiliser une image iso. Il s’agit d’un grand fichier (plusieurs centaines de Mo, ou plusieurs Go) qu’il faudra graver sur CD ou copier sur une clé USB, mais de façon spéciale (voir plus loin). On a le choix entre plusieurs images iso, qui dépend du type d’installation.
CD (netinst) ou DVD : il s’agit de fichiers 630 Mo (CD) ou d’environ 4 Go (DVD) pour une installation sans Internet à partir d’un lecteur CD/DVD ou par clé USB. Ces images contiennent un ou plusieurs Bureaux (interface graphique).
netinstall, qui semble maintenant confondue avec l’image CD, est utilisée si l’on dispose d’une (bonne) connexion Internet. Une connexion Ethernet (RJ45) ne pose pas de problème. En cas de wifi, un firmware propriétaire est souvent nécessaire (firmware-atheros, firmware-ipw2x00, firmware-iwlwifi, firmware-realtek…) Frand changement avec Debian 12.0.0 Bookworm, les distributions incluent maintenant la branche non-free-firmware séparée de non-free, ce qui permet de ne pas devoir fournir le bon firmware sur une autre clé USB durant l’installation wifi le cas échéant.
- cdimage.debian.org/images/release/current/amd64/iso-cd/debian-12.1.0-amd64-netinst.iso
- cdimage.debian.org/images/release/current/amd64/iso-dvd/debian-12.1.0-amd64-DVD-1.iso
Remarque : 12.1.0 évoluera durant les deux années de vie de Bookworm.
Il est possible de remplacer /amd64/ de ces deux adresses par arm64, armel, armhf, i386, mips64el, mipsel, ppc64 ou els390x.
Cette adresse est généraliste, parce que les répertoires ont des noms susceptibles de changer. Il faut choisir la version Debian récente (par exemple quelque chose comme 12.0), puis amd64 (ou 1386 pour les vieux PC) et enfin choisir une image (fichier .iso) netinstall (±500Mo) dans iso-cd/ ou complète (±4Go) dans iso-dvd/.
Il est intéressant d’également télécharger le fichier SHA256SUMS associé, qui contient une longue chaîne, qu’il faut comparer avec le résultat de la commande :
sha256sum firmware-12.0.0-amd64-netinst.iso
Deux nombres égaux apportent la sécurité que le fichier a été téléchargé sans falsification ou erreur de copie.
3.2 Préparer le média d’installation
Installation par CD/DVD
Il faut graver un CD ou un DVD avec un logiciel comme K3B (Plasma/KDE), brasero (GNOME), xfburn… ou leur équivalent en ligne de commande. N’utilisant plus ces médias, je ne peux en expliquer le fonctionnement actuel. Il faut absolument indiquer qu’il s’agit d’une gravure iso, et non pas faire un CD ou DVD de données (data).
Installation par clé USB
Les ordinateurs actuels possédant de moins en moins de lecteurs CD/DVD mais toujours des ports USB, les installations se font de plus en plus par clé USB. Il faut sacrifier les données d’une clé USB.
Attention ! Les systèmes UNIX utilisent les adresses de périphériques /dev/sda, /dev/sdb, /dev/sdc… pour désigner les périphériques de données, disques durs ET clés USB. Il faut donc être particulièrement attentif pour bien désigner la clé USB à écraser, sous peine d’irrémédiablement démolir des données.
Votre premier disque dur est certainement /dev/sda, l’éventuel second /dev/sdb…
Après avoir monté une clé USB sur l’ordinateur, mount | grep /dev/sd dans une console permet de lister les périphériques de données. Il faut repérer sans se tromper le «disque» sdx (x est une des premières lettres de l’alphabet) qui représente la clé USB. La façon la plus simple de la repérer est de saisir df sans une console (simple utilisateur). Si la clé USB est sdb (par exemple un seul disque dur, pas de lecteur de CD/DVD et rien d’autre connecté), on obtiendra une réponse de ce genre :
Sys. de fichiers blocs de 1K Utilisé Disponible Uti% Monté sur udev 3988352 0 3988352 0% /dev tmpfs 802612 1548 801064 1% /run /dev/sda2 23854928 5049652 17568184 23% / tmpfs 4013048 50680 3962368 2% /dev/shm tmpfs 5120 4 5116 1% /run/lock /dev/sda4 267241224 195653048 57943376 78% /data /dev/sda3 191197068 142312164 39102888 79% /home tmpfs 802608 72 802536 1% /run/user/1000 /dev/sdb1 3899392 2648020 1251372 68% /media/toto/8765-4321
Dans le listing ci-dessus, la partition système / , /home et /data sont visibles (respectivement sda2, sda3 et sda4)… sdb1est la première (et unique) partition du périphérique sdb de la clé USB. Il ne faudra pas tenir compte du chiffre dans la commande suivante.
Ce n’est qu’après s’être assuré de l’adresse du dernier périphérique USB connecté qu’il est permis de saisir la commande suivante (qui prend quelques minutes, c’est plus lent sur disque mécanique et USB2). Cette image (495 MO, 472 MiO) contient les firmwares non-libres pour les périphériques wifi :
dd if=firmware-11.6.0-amd64-netinst.iso of=/dev/sdx bs=1M status=progress && sync
- if= désigne ce qui doit être copié, of= l’endroit où cela doit être copié, où toute donnée présente sera écrasée : dd ne sert pas à ajouter des fichiers dans un répertoire, mais à copier tout un système de fichiers sur une partition (ce qui équivaut à un formatage)
- le x de /dev/sdx doit être remplacé par la lettre correspondant à la clé USB (b dans notre exemple)
- bs=1M permet d’accélerer la copie (par défaut, par quantité de 512o, qui peut s’avérer très long)
- status=progress affiche la progression du processus
- sync force l’écriture effective des données (il peut y avoir une temporisation du système), qui ne s’achève qu’à l’affichage du prompt #
Cette clé est normalement bootable (de même un CD ou DVD gravé en copie «iso»), mais il faut encore que le BIOS de votre ordinateur donne la priorité du boot aux périphériques USB sur les disques ATAPI ou SCSI.
Un rappel : avant de commencer une réinstallation, il est prudent de sauvegarder les données du disque, même celles qui se trouvent sur les partitions que vous ne désirez pas formater a priori : qui n’est jamais distrait ?
3.3 Booter l’ordinateur sur la clé USB ou le lecteur CD/DVD
La plupart du temps, l’ordinateur boote à partir d’une installation réalisée sur disque dur. Pour le forcer à booter à partir d’un lecteur de CD/DVD ou une clé USB, il faut le lui permettre et cela se fait dans le BIOS de votre ordinateur. Il y en a de nombreuses sortes et il n’est pas possible d’être exhaustif.
Lors de l’achat d’un ordinateur, il faut toujours s’assurer que vous disposez d’un moyen d’accéder au BIOS, car c’est la seule façon de pouvoir y installer un système GNU/Linux.
Certains ordinateurs utilisent l’Intel-RST (Rapid Storage Technology) qu’il faut désactiver, voir un exemple sur cette page.
Pour rentrer dans le BIOS, il faut, au début du boot, appuyer sur la touche [Esc], [F1], [F10] ou parfois [Sft-F1], [Sft-F1]… Il faut disposer du mot de passe (sauf parfois la première fois), à ne surtout jamais oublier. Il y a parfois deux modes d’accès au boot : un accès user et un accès admin : c’est ce dernier qui importe.
Pour permettre le boot par un lecteur CD/DVD interne, ou une clé USB et tout disque externe (USB), il faut changer l’ordre des périphériques dans la séquence de boot, c’est-à-dire faire remonter dans la liste les périphériques CD/DVD ou USB avant le disque dur. Il est difficile d’être plus précis, les BIOS pouvant varier concernant l’endroit où cette séquence se situe tout comme les touches à utiliser pour modifier cette séquence.
Quoi qu’il en soit, notez toujours les modifications que vous apportez au BIOS.
3.4 Installation : paramétrages
Il est possible de choisir l’installation graphique simple, et très peu de questions sont posées. Pour certaines raisons (et tout simplement pour apprendre) cette page considère que le mode expert non graphique a été choisi : Advanced options » Expert install (ou Graphical expert install).
Si vous devez entrer des options en mode non graphique, il faut savoir que l’installation commence en clavier américain.
minuscules
` | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 0 | - | = | Back | ||||||||||||||||
Tab | q | w | e | r | t | y | u | i | o | p | [ | ] | Ent | ||||||||||||||||
Caps | a | s | d | f | g | h | j | k | l | ; | ’ | \ | er | ||||||||||||||||
Sft | < | z | x | c | v | b | n | m | , | . | / | Sft | |||||||||||||||||
Ctrl | W | A | Space | A | M | Ctrl |
MAJUSCULES
~ | ! | @ | # | $ | % | ^ | & | * | ( | ) | _ | + | Back | ||||||||||||||||
Tab | Q | W | E | R | T | Y | U | I | O | P | [ | ] | Ent | ||||||||||||||||
Caps | A | S | D | F | G | H | J | K | L | : | " | | | er | ||||||||||||||||
Sft | > | Z | X | C | V | B | N | M | < | > | ? | Sft | |||||||||||||||||
Ctrl | W | A | Space | A | M | Ctrl |
Pas de curseur souris en mode non graphique :
- [tab] permet de changer de champ
- les flèches [haut] et [bas] permettent de se positionner sur les items
- [espace] sélectionne ou désélectionne une option
- [Enter] ou [Return] confirme les choix opérés
Paramètres linguistiques belgo-francophono-centré : à adapter selon votre patois
Choose language : french (option personnelle)
Choisir un pays : Belgique (option personnelle)
Paramètres régionaux («locales») : fr_BE.UTF-8 (option personnelle) ou fr_FR.UTF-8 devient la norme, mais cela peut être fr_BE@EUR. Il est possible d’ajouter d’autres "locales". Attention : be_BE n’a rien à voir avec la Belgique, mais avec la Biélorussie. (Rappel : [tab] pour le bouton «confirmer» puis [Enter].
Access software for a blind person using a braille display : si aucun barrette Braille n’est branchée, passer au suivant avec [flèche bas] puis [Enter].
Configurer le clavier : Belge (option personnelle). Attention ! il existe des claviers français en Belgique : le trait d’union est associé au 6 et le souligné au 9. Sur un clavier belge, le point d’exclamation est associé au 8 et trait d’union et souligné sont sur la même touche, à gauche du [Backspace/Suppr.].
Détection et montage du support d’installation
Un lecteur a été identifié, il contient Debian GNU/Linux 12.0.0 unofficial with firmware (il se pourrait que seul l’installateur figure sur le média, le fichier iso pouvant être sur un autre?)
Détecter et monter le support d’installation (détection automatique : un nom d’image / CD/DVD devrait apparaître, contenant Bookworm).
Charger des composants depuis le support d’installation : rien n’a été choisi, le système est capable de se rendre compte du matériel et d’agir en conséquence. Auparavant, usb-storage pour la prise en compte de toutes les mémoires USB ; ntfs pour lire les partitions Windows NTFS. Il ne sont maintenant plus nécessaires. [tab] et [Enter] pour continuer.
Détection du matériel réseau (même en cas d’installation par Clé USB ou CD/DVD)
Détection du matériel réseau : reconnaît la connexion ethernet ou wifi.
Configurer le réseau? Oui L’image iso comporte les firmwares propriétaires pour le wifi, avec un peu de chance, celui de votre wifi devrait s’y trouver. Pour le wifi, choisir wlp0s0 (0 représente n’importe quel chiffre). Choisir un réseau wifi, opter probablement pour WPA/PSK, fournir le mot de passe.
Note : la connexion ethernet, auparavant eth0, eth1, a un nom qui ressemble à enp0s0 ; (sur la carte-mère?). Le wifi, anciennement wlan0, devient wlp0s0 (les chiffres ne sont pas nécessairement 0). en pour ethernet, ( eno signifie ethernet onboard) ; wl pour wlan ; p pour pcibus et s pour slot. Ces noms peuvent cependant être à rallonge (wlp2s1u8) : la politique est de cibler les connexions physiques de façon univoque pour plus de stabilité et de sécurité.
Configurer le réseau avec DHCP : oui signifie qu’il va chercher par lui-même la connexion au réseau. 3 secondes suffisent en général. Sinon, ne pas configurer le réseau maintenant.
Nom de la machine : ce que vous voulez mais n’y mettez pas d’accent ou de caractère spécial ; ce nom devra être unique si la machine fait partie d’un réseau local
Nom de domaine : ce que vous voulez (ou rien), mais ce nom doit être le même pour les différentes machines d’un même réseau.
Pays du miroir : cela ne doit pas nécessairement être votre pays, mais c’est souvent plus rapide. Il sera possible d’en changer par la suite. Normalement pas de proxy pour un ordinateur relié par ethernet ou wifi chez soi.
Créer des utilisateurs
Les mots de passe devront toujours être saisi deux fois. Il est possible de demander à ce que le mot de passe s’affiche en clair lors de la saisie, plutôt que ******. Cela a son intérêt, le clavier pouvant être en mode majuscule [ShiftLock], le pavé numérique en mode fléchage ([NumLock] désactivé), un clavier pas tout-à-fait conforme (.fr plutôt que .be)...
Activer les mots de passe cachés (shadow password) : conseillé pour qu’on ne retrouve pas le mot de passe sur le disque dur : un shadow password est une trace à partir de laquelle on ne peut recomposer le mot de passe
Autoriser les connexions du super-utilisateur pour empêcher que le premier compte normal créé ne dispose des privilèges de super-utilisateur (root). Il existe plusieurs raisons pour lesquelles il est préférable d’utiliser un mot de passe réservé à l’administration. Cette page ne parle jamais de sudo.
Mot de passe super-utilisateur : absolument nécessaire, à ne surtout jamais oublier.
Créer un compte utilisateur (au moins un), qui créera l’espace dans le répertoire /home/utilisateur. Sinon, le premier accès au système sera en mode super-utilisateur non graphique, le temps que le super-utilisateur puisse créer un compte et un mot de passe associé. C’est très facile. Pour l’utilisateur toto :
$ su - [Enter] saisie du mot de passe du super-utilisateur#adduser toto saisie du mot de passe du super-utilisateurEn mode super-utilisateur: su - [Enter]
...suivi de la saisie du mot de passe pour l’utilisateur (deux fois)
Configurer l’horloge
Utiliser le service NTP (Network Time Protocole) pour mettre l’horloge à l’heure lorsque connecté à Internet : l’installateur propose toujours 0.debian.pool.ntp.org alors qu’officiellement, c’est ntpsec.
L’installateur déduit le fuseau horaire du pays préalablement choisi, mais on peut le modifier. On choisit généralement le fuseau horaire par une ville proche. UTC, Temps Universel Coordonné (appelé à tort GMT).
3.5 Installation : partitionnement
Ce n’est qu’à la fin du processus de partitionnement que les données seront inscrites sur le disque et que les données non protégées seront irrémédiablement perdues. Des informations complémentaires sur les partitions en GNU/Linux.
Le système détecte les disques avant de demander si le partionnement doit être assisté (disque entier, avec LVM éventuellement chiffré) ou manuel. Les explications données ci-dessous concernent l’option Partitionnement manuel, que je recommande.
A. Soit un disque vierge ou un ancien système à écraser entièrement
Pour détruire une partition et les toutes les données qui y sont inscrites, se positionner dessus, confirmer, se positionner sur Effacer la partition et confirmer. (Espace libre est créé). Pour reformater tout un disque, recommencer jusqu’à ce qu’il n’y reste plus aucune partition.
mémoire d’échange swap : se positionner sur espace libre et confirmer.
Il est possible de remplacer une partition swap par un fichier, ce qui se fait après l’installation.
- Créer une partition d’échange swap : lorsque la mémoire vive RAM était encore inférieure à 1Go, réserver 1,5 ou 2 fois l’étendue de la RAM était préconisé (750Mo ou 1Go pour une RAM de 500Mo). Actuellement (2021), un système GNU/Linux avec interface graphique doté de 8Go de RAM semble très peu recourir à la mémoire virtuelle swap, sauf vous utilisez des logiciels qui utilise une technologie coûteuse en RAM, comme R-cran ou montage vidéo. Mais il faut penser au gel du système lors de l’hibernation d’un portable. Indiquer 1.5GB (point décimal) pour réserver un Go et demi.
- Préciser En début d’espace et Partition primaire (ou physique).
- Se position sur Utiliser la partition comme, choisir swap et confirmer.
- Se positionner sur Terminer avec cette partition et confirmer.
partition «système» / : se positionner sur espace libre et confirmer.
- Créer la partition système avec pour système de fichier ext4 ou btrfs pour le fichiers utiles au système : c’est l’endroit où seront notamment installées les applications. 5 Gigaoctets sont un peu justes pour un système minimal (interface graphique, Libreoffice, Firefox et Gimp) : indiquer de 6 à 10Go. Pour 9,5 Go : indiquer 9.5GB. Pour un système avec des logiciels les plus divers (montage vidéo, son, musique, travail statistique, édition de très gros fichiers textes et images… 25Go ont finalement été à peine suffisant avec la version précédente Debian 11 Bullseye (mais j’expérimente beaucoup de choses).
- Attention aux installateurs parallèles FlatPack et Snap, qui encombre la partitions d’énormément de librairies : 2Go supplémentaire minimum pour chacun de ces «systèmes»
- En cas de fichier swap sur la partition système, ajouter l’espace à y consacrer.
- Attention : avec Debian 7.0 Wheezy (2013) et 8.0 Jessie (2015), le formatage btrfs n’a pas permis l’installation de GRUB ni de LILO sur l’amorçage du disque dur. Dans les deux cas, ext4 a permis l’installation de l’amorçage GRUB (sans garantir la relation de cause à effet). L’installateur Debian met en cause certains BIOS UEFI buggués ; un PC sans UEFI n’a d’ailleurs pas connu ce problème avec btrfs. Avec Debian 12 Bookworm, le formatage btrfs pour la partition «système» n’a pas posé de problème.
- Préciser En début d’espace et Partition primaire.
- Se position sur Utiliser la partition comme, choisir ext4 ou btrfs.
- Se position sur Point de montage, sélectionner / (répertoire du système) et confirmer.
- Se positionner sur Terminer avec cette partition et confirmer.
partition des utilisateurs /home : se positionner sur espace libre et confirmer.
- Créer une deuxième partition ext4 ou btrfs pour l’espace personnel : par défaut, ce qui reste d’espace sera indiqué. Si vous ne désirez aucune autre partition, confirmez, sinon, précisez la quantité d’espace pour votre espace personnel. Note : il est très important de prévoir une partition uniquement pour le système / et une autre pour les données /home : il sera possible d’installer une prochaine version majeure du système sans reformater la partition contenant de vos données.
- Préciser En début d’espace et Partition primaire.
- Se positionner sur Utiliser la partition comme, choisir ext4 ou btrfs.
- Se position sur Point de montage, sélectionner /home (répertoire des espaces utilisateurs) et confirmer
- Se positionner sur Terminer avec cette partition et confirmer.
autre(s) partition(s) /choix : s’il reste de la place, il est encore possible de créer une nouvelle partition, en précisant dans Point de montage, Autre nom : /archives par exemple, pour des données moins susceptibles de changer.
Note :
- l’installateur debian permet de prendre en considération d’autres disques présents lors de l’installation
- le système GNU/Linux «accrochera» la partition /home et l’éventuelle partition /data (ou /arch…) à la partition racine / . Les utilisateurs créés dans la section précédente ou après installation se retrouveront automatiquement dans la même partition /home : /home/nana, /home/toto…
- pour séparer deux utilisateurs sur des partitions différentes, il faut leur assigner deux sous-partitions, par exemple /home/camille et /home/dominique pour camille et dominique.
B. Soit une réinstallation avec conservation de données
La réinstallation ne concerne ici que la partition contenant le système. S’il n’existe pas de partition /home séparée (cela peut-être sur un autre disque), vos données personnelles seront écrasées.
Note : il semblerait qu’il soit possible de faire redimensionner les partitions par l’installateur (sans les détruire?) mais je n’ai pas essayé.
Il est possible de redimensionner manuellement les partitions swap et / (système) en les détruisant et en les recréant (mais l’une perdra l’espace que l’autre prendra). La partition système / devra être reformatée (et seront marquées F sur le tableau des partitions). Les partitions à conserver ne peuvent évidemment être formatées (elles seront alors marquées K. Supposant l’ancien système Debian 11 Bullseye partitionné comme suit, et que vous désiriez installer le nouveau système Debian 12 Bookworm (seconde partition de 20Go) en ext4 :
1. Primaire 8Go F swap 2. Primaire 20Go F ext4 3. Primaire 20Go K ext4 4. Primaire 72Go K ext3
Se positionner sur la partition swap (normalement la première), confirmer, se positionner sur Utiliser la partition comme, confirmer, choisir swap, confirmer, Terminer les modification pour cette partition et confirmer.
Se positionner sur la partition du système (normalement la seconde, mais cela dépend de l’installation précédente), confirmer, se positionner sur Utiliser la partition comme, confirmer, choisir ext4, confirmer, Point de montage, confirmer, choisir / , confirmer, Terminer les modifications pour cette partition et confirmer.
Se positionner sur la partition utilisateur (normalement la troisième), confirmer, Point de montage, confirmer, choisir /home, confirmer, choisir ext4 (pour conserver l’ancien format !), confirmer, Terminer les modification pour cette partition et confirmer.
De la même manière, indiquer au système le nom de l’éventuelle quatrième partition en choisissant autre pour le point de montage et en écrivant le nom (par ex : /archives. Changer le nom de la partition ne la reformate pas.
Changement de nomenclature des périphériques IDE-ATAPI
Auparavant, les disques durs «IDE-ATAPI» étaient désignés sous hda, hdb…, les périphériques USB sg0, sr0… et seuls les disques SCSI/SATA étaient désignés sous les termes sda, sdb…
Actuellement, ces trois types de périphérique connaissent la dénomination unique sda, sdb… Voyez ce que donne la commande mount (qui liste les partitions montées) et surtout ne confondez pas un périphérique USB (souvent sdb, sdc…) avec le disque dur contenant le système de partitions (souvent sda1, sda2, sda3…) : les conséquences pourraient être désastreuses !
Avant d’utiliser une commande destructrice sur un média amovible, toujours le brancher et lancer
#dmesgEn mode super-utilisateur: su - [Enter]
dans une console, qui vous rendra en fin de liste le dernier média branché au système :
[ 1834.294694] sd 5:0:0:0: [sdb] Attached SCSI removable disk
3.6 Installer le système de base
Installer le système de base ne prend que quelques minutes.
Noyau à installer : linux-image-6.0.1-9-amd64 pour un système 64 bits, sinon 6.0….-686… pour les pentiums II et plus, -486 sinon, bientôt plus supportés par les noyaux). amd64 concerne les puce Intel ou AMD, mais il existe également des noyaux armel, divers mips, ppc64, powerpc, riscv64.
Image générique (complète mais un peu plus lourde) ou Image ciblée, avec seulement les pilotes des périphériques détectés lors de l’installation (déconseillée).
Debian offre également une version «real time» («low latency» dans d’autres distributions), qui distribue le temps de processeur de façon cadencée et empêche que des applications soient bloquées quelques centièmes de secondes. C’est notamment utile pour usages où la réactivité est primordiale. Un tel noyau s’appelle par exemple en Debian linux-image-6.0.1-9-rt-amd64 (rt pour «real time» en est le marqueur). Il sera possible de charger un tel noyau après installation.
Installation de logiciels
Utiliser un miroir sur le réseau. Protocole : préférer "http" et choisir un dépôt près de chez soi
Utiliser des logiciels non libres : certains périphériques (imprimantes, wifi) n’ont de microprogramme (firmware) que non-libres. Debian 12 Bookworm fait maintenant la différence entre les microprogrammes (parfois incontournables) et les applications non libres. À côté de main, contrib et non-free, on trouve maintenant non-free-firmware (2023.06.14 - information à préciser).
Activer les dépôts sources seulement nécessaires pour la compilation?
Configuration de l’outil de gestion des paquets (APT) : un peu lent, ne pas s’inquiéter.
- Mises à jour de sécurité : «Oui» par défaut, c’est plus prudent
- Mises à jour de publication : «Oui» par défaut, pour des logiciels qui changent assez souvent, comme FireFox.
- Logiciels rétroportés : «Non» par défaut, permet d’éventuellement accepter des versions logicielles actuellement en testing (la future distribution).
Configuration de discover : installation automatique des mises à jour de sécurité
Participer à l’étude statistique sur l’utilisation des paquets : si cela vous dit. Debian n’utilise pas ces données pour tenter de vous vendre quoi que ce soit (après vingt années d’expérience et onze versions).
- configuration de popularity-contest
Choisir et installer des logiciels : quelques minutes de chargement avant les grands choix, dont notamment l’image linux choisie
- Environnement graphique de bureau signifie Gnome par défaut. En cas de connexion Internet ou image DVD, l’installateur permet également Gnome Flashback, Xfce, KDE, Cinnamon, Mate et LXDE. Un seul suffit, mais cela fait un bon millier de paquets, comprenant (pour tous les Bureaux?) Firefox, LibreOffice, Gimp et Synaptic (installation de logiciels). Sans Internet, il risque de n’y avoir que GNOME (ou un autre bureau en cas de téléchargement d’une «image» CD alternative) : DÉsélectionner permet d’installer un autre environnement de bureau par après. Il est possible de ne pas installer de bureau tout de suite. La première connexion se fera donc en mode console. Il sera alors possible, avec une connexion Internet, d’installer un bureau, mais ce sera plus difficile.
- Serveur web et Serveur SSH : destinés à ceux qui savent pourquoi ils en ont besoin.
- Utilitaires usuels est conseillé et ne représente qu’une cinquantaine de paquets.
- Serveur d’impression est supprimé : cups sera à installer après.
- Note : le serveur d’impression cups n’est plus proposé, mais a été installé. Sinon voyez cette page.
Selon la rapidité de la connexion (ou du périphérique USB ou lecteur de CD/DVD) pour le chargement des paquets, la puissance du processeur pour le dépaquetage et le nombre de sélections, cela prendra entre un quart d’heure et trois heures.
3.7 Installation du programme de boot GRUB
Installer GRUB sur le boot-secteur du disque dur où a eu lieu l’installation. Mot de passe probablement inutile.
Nouvelle question : «Faut-il forcer l’installation sur le chemin des supports amovibles EFI?» Il est POSSIBLE que cela permette le boot UEFI (à mentionner dans le BIOS de votre machine - Debian 11 Bookworm offre officiellement un support UEFI).
Terminer l’installation
Sauvegarde de paramètres sur le disque
Horloge à l’heure UTC? Oui.
Il faut enlever le média d’installation avant de relancer le système.
4. Améliorer l’installation
4.1 En cas d’installation sans partition swap
Ne pas avoir prévu de partition swap lors de l’installation n’est pas irrémédiable : il est possible de la remplacer par un fichier.
Passer en super-utilisateur :
su - [Enter] (+ mot de passe super-utilisateur)
Pour créer un fichier swap de 800Mo ou 3Go à la racine du système :
fallocate -l 800m /swapNe pas saisir: marque du#
mode super-utilisateur
ou
fallocate -l 3g /swapfile
S’assurer que le système (seul) puisse y lire et écrire :
chmod 600 /swapfile
Désigner ce fichier comme espace d’échange :
mkswap /swapfile
Activer l’espace d’échange
swapon /swapfile
Pour automatiser la désignation du fichier swapfile comme espace swap au démarrage, il faut modifier le fichier /etc/fstab avec nano ou mc , à installer (8Mo) :
/swapfile none swap sw 0 0
Pourrait un jour être utile :
- swapoff -a vide les données de la swap sur la RAM
- swapoff /dev/sda0 désactive une partition swap
4.2 Logiciels importants
Certaines applications sont installées d’office, comme le langage de programmation étendu python3 ; python2, qui n’est plus maintenu depuis trois ans, a disparu de la distribution.
L’installation d’un bureau (interface graphique) amène automatiquement une série d’accessoires, comme une calculatrice, un gestionnaire d’archives (dé/compression), un analyseur de disque, un navigateur de fichiers, un lecteur de pdf, une console pour les commandes en mode texte…
Il est également probable que certaines applications soient automatiquement installées avec un bureau graphique. Dans le cas de Debian 12 Bookworm / Mate-Desktop :
- FireFox (navigateur recommandé)
- LibreOffice (traitement de texte, tableur, logiciel de présentation…), mais pas libreoffice-l10n-fr pour le français, libreoffice-help-fr ni hyphen-fr (césure automatique)
- Gimp (retouche photo)
- Synaptic (installation de logiciels) disponible dans le troisième menu du bureau
D’autres peuvent être intéressantes :
- VLC (lecteur de fichiers audio et vidéo) - voir également la page multimedia
- FileZilla, pour téléverser les pages Internet pour l’administration d’un site
- Midnight Commander, navigateur et éditeur de fichiers en mode console (compatible super-utilisateur). Nano est installé d’office, mais il est moins intuitif.
Quelques logiciels en mode console sont intéressants à installer avant l’éventuelle interface graphique si aucune n’a été disponible ou choisie. Une autre page présente l’installation du Bureau mate-desktop.